Depuis qu'il a créé Grinderman, le double maléfique de ses Bad Seeds, Nick Cave s'est calmé quand il chausse ses chaussures de crooner mélancolique. Sur cet opus, l'Australien a poli les textes, derrière lesquels s'effacent ses acolytes des Bad Seeds, minimalistes comme jamais. En neuf morceaux, Nick Cave confirme qu'il est un des plus grands songwriters du rock contemporain. Après la sobre ouverture We no who u r, tube désigné de l'album, il s'introspecte dans des merveilles comme Water's Edge ou le final Push the sky away. Seul hic, l'album ne comporte que neuf titres, puisque deux d'entre eux (des "bonus") sont réservés à la version Deluxe. Et ça fait mal d'être privé d'un full LP de Nick Cave pour des raisons commerciales. On a connu le Nick plus généreux, à l'époque où il produisait du double album inspiré sans se forcer (le remarquable Abattoir Blues/Lyre of Orpheus), enregistré en quelques jours…