Random Access Memories par perringwendal
Vous aimez les années 70 ? Selon toute vraisemblance, "Random Access Memories" devrait vous plaire. Bloqué dans les univers de la soul et de la funk, cet album à la liste de guests prestigieux longue comme le Chili enchaîne les références comme dans un catalogue La Redoute redécoré par Lagerfeld et tente un maelström de genres ambitieuse comme pas permis (aucune surprise de ce côté là) faisant songer, sur le papier, à "Discovery". Alternance de ballades sirupeuses et de tentatives dansantes (j'ai bien dit tentatives), RAM a au moins le mérite d'être sur la longueur plutôt cohérent, malgré les grands écarts apparents.
Sauf que. Il devrait endormir ceux qui, au choix, préfèrent les 80s, attendent des Daft qu'ils fassent de la "musique qui bouge" - car RAM ne bougera votre popotin que dans l'ascenseur si les genres précédemment cités ne vous font pas envie à la base - et, si vous êtes dans les deux cas précédents, vous finirez par bailler en regrettant que Giorgio Moroder n'ait en fait pas composé l'intégralité de l'album et saupoudré la hype des Daft d'indémodables sonorités disco et italo ("Giorgio by Moroder" étant sans conteste la meilleure piste de l'ensemble, ou, en vérité, la seule qui soit sauvable de cette sirupeuse soupe sans piment pour lui donner du goût).
(Par contre, pour de la musique de 2013, on repassera, bien entendu)