Un grand nom du Death-Metal comme Cannibal Corpse qui sort encore des albums doit certainement tourner en rond. Enfin c'est ce que je me suis dit avant d'écouter cet opus.
Et après l'écoute, plusieurs même, force était de constater que oui, on était dans le cadre du groupe.
Mais, quand on vient de cette époque où le groupe a sorti ses premiers albums, c'est comme ancré en nous. Le son, la voix, les riffs, les rythmiques, bref tout correspond à ce qu'on pouvait attendre d'une nouvelle galette des floridiens.
Alors sans surprise, je me suis senti la tête qui voulait partir de droite et de gauche, tourner, les mains mimant le batteur, et l'énergie me prenant aux tripes. J'aurais pu me laisser aller comme quand, tout seul dans le salon parental j'écoutais les nouvelles histoires de boucherie du groupe avec un volume invitant les voisins à la fête. Mais ne voulant point me faire mal et encore moins casser une lampe ou que sais-je encore, je n'en fis rien.
J'en ai rapidement conclus que l'album était bien dans les cordes, si je puis dire. Et après force écoute, alors que je tolère maintenant bien moins de métal, j'ai compris que cet album était bien meilleur que d'autres que j'avais écoutés depuis 15 ans.
Sans révolution, car Cannibal Corpse restera, on l'espère, le groupe qu'il est. Un groupe précurseur, qui a forgé un genre, avec d'autres. Un groupe où la poésie reste loin derrière l'épais mur du son. Une relique encore vivante des années aux vestes à patches. Une turbine à faire headbanguer tout un arsenal de chevelus.
Red before black est donc puissant, direct, primaire, redoutable, rapide, lourd, agressif, bestial, argneux, catégorique. Vous serez vite à même de comprendre où ils veulent en venir.
C'est un album de Death-Metal old-school, d'une empreinte féroce, inéluctablement signée.
Vous êtes averti.e.s.