Profesor Eclataes
Vendu comme un retour du kickage, Maes se vautre rapidement dans ses pires travers. Manque d'inspiration ? Peut être. Mal conseillé ? Probablement. La recette est suivie et c'est mauvais. C'est pas...
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le 27 nov. 2021
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Maes nous avait laissé sur l'un des projets les plus aboutis de l'année 2020 avec son deuxième album Les Derniers Salopards. Troisième album le plus vendu de l'année en France, il a amené l'artiste au sommet de son art. Autant dire que les attentes autour de ce nouvel opus étaient grandes et nombreuses.
L'image d'un Maes plein de réflexions et de questionnements personnels me laissait penser que Réelle Vie 3.0 serait un projet intéressant et travaillé, mais arrivant à la fin de l'écoute... Que la chute est dure ! Le rappeur de Sevran retombe dans ses travers et semble délaisser son art pour se tourner vers le deal, qui semble être une activité plus lucrative. Alors qu'on le pensait assagi et grandi en écoutant les paroles de Blanche ("c'est soit Bercy soit du ferme") ou de Dragovic ("quelques billets cachés, j'vends la mort en sachet, moi, j'voulais juste voir autre chose"), on ne croit plus un instant à son intérêt pour le rap. Les sujets de ce nouvel album sont extrêmement limités puisque pour résumer, Maes nous parle de faire de l'argent, de vendre de la coke et évidemment de la violence de cette vie. Voilà, rien de plus. 14 titres pour un sujet unique, merci chef.
J'étais abasourdi à la fin de ma première écoute, j'ai rarement vu un artiste rebasculer autant vers son passé. Il a toutes les qualités pour faire une brillante carrière artistique mais semble préférer le goût de l'argent. Cette cupidité a toujours été présente chez lui, mais la voir passer au-dessus de tous ses projets m'attriste. La faiblesse de ses textes est accompagnée d'une technique affligeante. Les morceaux sont lissés pour entrer dans un moule unique et ne comportent aucune singularité. L'influence de son mentor, l'ange déchu Booba, n'y est certainement pas pour rien.
Peu d'espoir pour la suite après cette performance, certes le titre de l'album fait référence à ces projets passés et trouve donc une certaine cohérence dans cet univers de drogues et d'AK-47, mais Maes a-t-il finalement envie de faire autre chose ? Ses quelques expérimentations antérieures me laisse un maigre brin d'espoir, mais à courir tête baisser vers la rentabilité, peu de chance que son côté artistique reprenne le dessus.
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le 28 nov. 2021
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Un album infernal et extrêmement décevant, qui m'a totalement désintéressé de l'artiste et de ses futurs projets.
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