Guess who's back ? We don't know...

5 ans. C'est le nombre d'années qui séparent le chef-d'oeuvre Encore de cet autre chef-d'oeuvre, tout aussi incompris meme 10 ans plus tard.

Il s'en est passé du temps depuis, il faut dire. Un remariage suivi d'un divorce, la mort de son meilleur ami de facon tragique, une addiction aux médicaments... Pas de doute, l'album qui sortira de cet enfer ne pourra qu'etre sombre, tragique.

Sans surprise, c'est en 2009 que Relapse (littéralement Rechute) voit le jour. L'album est sombre, et intrigue tout de suite la critique. Tout d'abord la pochette, effrayante; une myriade de produits médicamenteux dressent le portrait de la superstar Eminem, et tout l'album jusqu'à la pochette semble etre dressé autour de ce thème.

Musicalement, à part le splendide beautiful, tout est intégralement produit par Dr Dre. L'album est complexe, à commencer par les skits plus travaillés que les précédents projets. Le premier véritable morceau est 3 A.M , qui pourrait faire en anglais office de trompe-oreille (free I am).

L'album est linéaire et très bien construit, avec une partie Shady et une autre Marshall/Eminem. L'horreur s'invite dans pas mal de morceaux, tels que Insane , Same Song and Dance ou encore Stay Wide Awake . Le bonhomme n'hésite pas à prendre quantité de risques, quitte à en faire un peu trop avec des morceaux plus dispensables à l'arrivée (Must Be The Ganja par exemple, plutot fade).

Au final, c'est une tablette de 20 comprimés qui atterrit dans nos oreilles, marquant le retour définitif de l'enfant chéri de Détroit. Il ne nous livre pas ici son meilleur album, mais le plus sombre et certainement le plus travaillé. La critique n'a pas aimé, et c'est seulement aujourd'hui que nous pouvons constater l'impact de ce bijou dans la suite de sa carrière.

Ma note comprend également le Refill , indispensable.

Shady vaincra !