Voie sans issue...
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Je n’aime pas tout chez Dominique A. Ou je n'ai pas réussi à suivre. Trop d’albums pour qui n'est pas un aficionado très investi. Des paroles, des mélodies parfois qui me semblent devenues faibles.
Il a pourtant énormément de charisme et il est très injuste qu'on l'ait si souvent réduit à ce titre, Le Twenty-Two Bar, beau certes, mais tellement peu représentatif d'un talent brut, naissant, dérangeant, de ce garçon. Voir en lui un garçon gentillet tel que Thomas Fersen ou Vincent Delerm, bon.
C'est déjà son troisième album, La mémoire neuve, qui contient des titres d'une toute autre eau. "Je sentais qu’on voulait faire de moi un chanteur de pop inoffensif, je freinais des quatre fers."
Pour faire voler en éclat l'image consensuellement naïve et compassée, pour montrer qu'il s'en soucie comme d'une guigne, il fomente cet album sombre et torturé.
Les fans de la première heure seront surpris par la radicalité de la chose, en tout cas je l'ai été, je me le rappelle, même si nos chemins se sont séparés depuis.
Il est inutile de vouloir balayer un à un les titres d'un album globalement excellent. Si l'on fait l'expérience de l'écouter en boucle, on vogue dans ce monde imaginaire si particulier, si propre à Dominique A qui vient nourrir le nôtre et qui même paraît, disons le comme ça, pouvoir changer nos vies.
Comment certains vivent, Pères, Ma vieille tête, appartiennent à une même veine sans concession, portraits, autoportraits grimaçants, eaux-fortes mélancoliques, désabusées, qui représentent ce que le temps nous fait. Et, autant le dire, ce n'est pas forcément très avantageux.
Je suis une ville, Avant l'enfer, Rien qu'à voir explorent le côté sombre de la mélancolie : non pas la dépression, mais l'acédie. L'acceptation de la force inexorable de ce monde, qui accuse notre impuissance.
Pour ce qui me concerne, Encore me fait l'effet d'un hymne adressé aux impasses du désir. Certes avec des mots très forts, mais pourtant surtout mémorable par son rythme 5/5/..., sa mélodie, le timbre de la voix, la qualité organique de l'œuvre.
Je ne suis pas resté un grand, grand fan de Dominique A, je n'ai pas suivi l'entièreté de sa carrière, mais cet album extrêmement maîtrisé est resté comme gravé dans mon souvenir.
Créée
le 18 avr. 2023
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