Critique rédigée en août 2017
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Je suis pas sympa mais je me soigne...
Rien qu'en lisant cette phrase inscrite derrière la pochette de l'album on est ému à l'idée qu'il s'agit du dernier cri d'amour et de rage de l'artiste avant que la Mort ne vienne lui serrer la main début 2010 à l'âge prématuré 46 ans. Rentrer au port est donc le dernier album de Mano Solo sorti en 2009 (si on oublie le live sorti à titre posthume deux ans après).
Le dernier oui, mais surtout l'un des meilleurs (à caser facilement dans le top 3 des albums studios) du sidaillien ayant soif de profiter de sa vie et d'exprimer ses coups de coeur, ses coups de griffes et sur la Fin.
Ici, il y donne tout le meilleur de lui-même, Mano avec sa voix nuancement éraillée et puissante hurle sa colère et ses envies en s'imposant tel Dieu sous des paroles qui croquent sous la dent, des instrus un peu simplettes dans certains morceaux (Les Enfants païens, Le bus me réveille) mais beaucoup d'autres surprennent par la joie (Chaque matin, Les Chevaux d'Aubervilliers), leur facette rock à l'état brut (La Rouille) et la mélancolie (J'avance, Ça scintille), dignes de tous les autres opus.
Et puis bordel, écoutons attentivement "Ça scintille", et son exipit de ouf :
« Quand je ne serai plus là
C'est vous qui serez tous morts
C'est vous qui serez tous morts
Pour moi. »
Prémonitoire.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs albums français des années 2000 et Les meilleurs albums de 2009
Créée
le 18 déc. 2020
Critique lue 194 fois
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