Songhoy Blues, c'est pour les plus anciens le son du désert du Sahara.
Celui de Terakaft ou encore Tinariwen (que le groupe ne cite pas pour autant comme source d'inspiration).
C'est surtout l'héritage d'Ali Farka Touré (influence revendiquée) ou encore d'Amadou & Mariam (leur manager commun).
ll n'y a donc pas de découverte radicale dans le son de cet album.
Mais l'ensemble gagne en légèreté et en maturité ce qu'il perd en attrait de la nouveauté.
- Légèreté grâce à la présence d'instruments moins pesants que les guitares saturées ou les chants graves de leurs illustres prédécesseurs.
Kora (Ici bas) ou cuivres (saxophone ou encore trompette sur la moitié des morceaux) donnent même un petit air "funky".
- Maturité : les textes renvoient clairement à l'arrivée des terrostistes islamistes dans le sahara. Cause de leur exil et donc de leur résistance par l'art.
Des soldats défendent ce pays avec des kalachnikovs. Nos instruments sont nos kalachnikovs.
En somme un renouvellement agréable du genre Touareg Blues s'il fallait le mettre dans une case.
Qui gagne à coup sûr à être connu et vu sur scène lors de leurs tournées.