Après le très beau Phantom Bricks, Bibio revient à la folktronica qui l’a fait connaître au grand public il y a dix ans avec Ambivalent Avenue.
Ancré dans le psychédélisme (et occasionnellement le groove) des années 70, Ribbons nous aspire dans les grands espaces et l’ambiance bucolique des Midlands de l’Ouest, où est né Stephen James Wilkinson. La musique de Bibio respire ici comme jamais, entre arpèges classieux, cordes piquantes et saillies lo-fi d’un autre âge. Il est rare que les artistes électro témoignent d’un tel sens de la mélodie et des harmonies, se dénudent à ce point (le chant de Wilkinson, chétif, est profondément touchant) et sachent naviguer avec une telle maîtrise entre les styles.
La liberté de ton et l’accessibilité qu’assume parfaitement ce compositeur anglais en fait clairement un homme à part, sur le label Warp d’une part, et dans le monde de la musique moderne d’autre part.