Bobby Lapointe et Serge Gainsbarre se sont pacsés, et ont eut un fils
Je prends. Une sorte de robot qui raconte des anecdotes d’une banalité à pleurer, avec une voix de fausset, fausse, comme un faussaire du rythme. Il chante, ou plutôt raconte des trucs. Borderline. La réalité banale transfigurée par le rire. Des trucs tout cons comme… les ASSEDICS ouvrent à neuf heures…les enfants reviennent de l’école à 16 heures…Une groove box qui impulse le groove, cheap, surprise-partie des années 2000 avec un son années 80. De la pop électro, plus désabusé, plus minimal, et un sens de la formule qui tue. Je prends. Katerine est le seul gars que je connaisse, qui puisse parler des gâteaux de sa grand-mère, et d’éjaculation faciale dans la même chanson. Et ça passe tout seul. Excuse-moi. En ne s’excusant même pas. Excuse-moi. Désabusé et baroque. La suite d’accords du morceau Numéros, on jurerait du Polnareff de la grande époque, revu et corrigé. Un numéro d’équilibriste entre dérision et égocentrisme acharné. La rencontre entre Bobby Lapointe et Serge Gainsbarre, à travers une boîte à rythme, et Patati et Patata…J’en ai marre de mes ancêtres, qui parlent à ma place. Et patati, et patata…VIP 100% pur malt. Parce que j’étais bourré. Sincère comme Le 20-04-2005. Morceau autobiographique, comme cette rencontre imaginaire avec Marine Le Pen, à mourir de rire. Théâtre de rue, slam ou storytelling. Entracte. De la baise, encore. Oups ! j’ai éjaculé moi aussi. Pardon Marine.
Une sensibilité à fleur de peau, sous un cynisme de façade. Je reprends un petit coup.
Par ces temps de morosité ambiante, un peu de légèreté décomplexé, ça fait du bien. Un collage rythmique à chaque morceau, il sait ce qu’il fait. Un chœur de sales gosses aussi barré que lui, nous complètent le tableau. Avec une nonchalance qui élimine tout larmoiement nostalgique. Un cahier intime à cœur ouvert. De 1978 à 2008. 78-79-80-81-82, etc…jusqu’à 2008. Un robot anémié qui a un timbre de garçon manqué. Etonnamment à l’aise dans le groove électro. Le morceau 100% VIP est funky grave ! Bricolage artisanal, funky à mort. Un flow de gars bourré, une voix monocorde de drogué ou de folle tordue…Excuse-moi. Qui laisse planer des vapeurs d’alcool sur tout l’album. Peut-être qu’il était bourré quand il a enregistré ça. J’ADOOOOOrrrre regarder danser les gens
Au bar du Louxor
Et de temps en temps je coupe le son Parce que j’étais bourré. Excusez-le.