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Quelle découverte que cet album de Robert Wyatt, artiste méconnu s'il en est.
Et pourtant, comment ne pas le présenter en listant les artistes ayant collaboré à cet opus de 1974 : Nick Mason (Pink Floyd, à la production) ou encore Mike Oldfield (qui vient juste de produire Tubular Bells en 1973).
Il est également accompagné de l'un de ses ex-compères de Soft Machine (Hugh Hopper), groupe qui accompagna le non moins célèbre Jimi Hendrix lors de 1ères parties en 1968. A noter également que Robert Wyatt et ses confrères ont côtoyé Pink Floyd pour des enregistrements studio.
Voilà pour le cadre et du coup, il est plus aisé de comprendre les influences pour ce 2ème album solo de Robert Wyatt.
L'artiste y chante, de sa voix éraillée qui rappelle parfois celle de Rogers Waters (dans "Amused to Death" notamment). Cette même voix sert parfois d'instrument (particulièrement sur "Sea Song"). Les claviers sont typiques des années 60 et des mélodies symphoniques du rock psychéchélique. Les guitares y sont légères et posent l'ambiance : point de solo ravageur ici.
Bref c'est un album CONCEPT porté par une ATMOSPHERE bâtie autour de la voix et du clavier de Robert Wyatt (ex batteur paralysé des jambes).
Les paroles - rarement explicites et pour le moins empruntes d'hallucinogènes - y participent largement, que ce soit en évoquant un homme qui se prend pour un hérisson sur une autoroute ou un amour improbable avec une entité maritime hybride.
Chante-t-il l'amour ?
Hurle t il à la mort et au désespoir ?
Comme pour de nombreux compositeurs rock, on n'y comprend pas toujours tout.
A l'arrivée, on a juste envie de s'assoir, se servir un verre de whisky, fermer les yeux et écouter.