Avec ce groupe au nom interminable, c’est bien le nom de John Parish, producteur du disque, qui m’a donné envie de tendre l’oreille. Le fidèle collaborateur de PJ Harvey a du goût et on comprend ce qui a pu lui plaire dans ce projet : la liberté, l’audace et la richesse musicale. Bien que réalisant leur album le plus pop, OTPMD, reste, bel et bien, fidèle à son créneau et cette idée, à l’instar de Marcel Duchamp, que, rien ne lui est interdit. Rythmes africains qui roucoulent (avec marimba et xalam), énergie du jazz qui emporte, accent rock voire punk qui gratouille. On a parfois l’impression de revivre un nouveau tropicalisme délocalisé du Brésil (Come On In). Mais là où certains se vautrent dans un salmigondis indigeste (on est heureusement très loin des fanfares rock franchouillardes…richesse ne veut pas dire bordel), OTPMD sauvegarde la musique et préserve un pré carré mélodique, au-dessus de la mêlée. La voix de Liz Moscarola y est aussi beaucoup pour beaucoup, présence douce et pourtant déterminée, (These Books weren’t made for burning). Un peu comme The Ex, l’esprit de OTPMD est à la fois savant et totalement instinctif, aventureux et extrêmement musical.