"Tu as vu la vie à travers une vision faussée..."

Ca va beaucoup mieux du côté de Birmingham ! On a eu quelques frayeurs avec l'opus précédent, mais celui-ci les remets efficacement sur les rails de la créativité.
Tout démarre de la meilleure des façons avec la chanson qui a donné son nom à l'album, et les moments faibles seront quasi imperceptibles, rien qui ne gâche l'écoute tout du moins.
La chanson suivante traite de la conception d'un enfant, pourquoi tel œuf sera fécondé par tel spermatozoïde et pas un autre, ce qu'il adviendra de l'embryon, ce que cette vie future apportera. Autant de mystère que chacun de nous résolvera en suivant simplement sa vie, mais dont on ne peut répondre spontanément.
Une pause arrive ensuite avec le seul instrumental de l'album, et peut-être le plus touchant de la discographie. "Fluff" est à savourer les yeux fermés et sans modération.
Rares sont les chansons d'amour positives chez Black Sabbath, mais "Sabbra Cadabra" en est assurément une ! Le narrateur est enjoué du début à la fin et promet à sa bien aimée de ne jamais la trahir. Tous ces bons sentiments sont rehaussés par les claviers de Rick Wakeman (de Yes) afin de donner une petite touche progressive à l'ensemble déjà fort agréable, bien qu'un peu trop mielleux, peut-être. Mais cela ne va pas jusqu'à l'écœurement, et l'écoute de ce morceau demeure hautement recommandée.
"Killing Yourself To Live" dresse un portrait pessimiste notre société qui prône de se tuer à la tâche pour gagner de l'argent que tu n'auras pas le temps de dépenser en loisir.
"Who Are You" s'adresse directement à notre créateur, en lui demandant franchement d'arrêter d'assujettir les Hommes et de se montrer. Nous ne sommes pas des marionnettes et nous aimerions comprendre !
S'il fallait désigner un maillon faible dans cet album, cela pourrait être "Looking For Today", qui n'est certes pas mauvais du tout, mais aurait tout aussi bien pu se retrouver sur l'album d'avant sans dénoter. Le pont avec l'orgue est une bonne tentative de diversité, mais au final n'apporte pas totalement la fraicheur espérée en ancrant ce titre dans son époque.
"Spiral Architect" est en revanche une réussite et clôt cet album de fort belle manière. Le groupe se devait de redresser la barre et on peut dire que le défi est réussi. Beau sursaut d'orgueil, pour un must have supplémentaire.

Shubby
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le 23 oct. 2016

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