Figure de la musique expérimentale, collaborateur de Jim O’Rourke, Fennesz, Keiji Haino, ou John Zorn, Oren Ambarchi n’en finit de sortir des disques. Après Audience of One, en début d’année, le revoici déjà avec Sagittarian Domain. Le guitariste australien, également bassiste avec un Moog et batteur, se lance dans un projet associé à un trio à cordes. Etonnant disque à plus d’un titre que l’on imaginerait enregistrer en prise live, tant toutes les pistes musicales semblent imbriquées comme une clôture de fils barbelés tissés serrés - alors que les pistes interprétés par Ambarchi et celles du trio ont été enregistrées à 6 mois d’intervalles. Sagittarian Domain ne serait pas si expérimental que ça, s’il n’était pas fait d’une seule plage de 33′. Dès lors, avec sa batterie motormusik, son côté drone assumé et ses cordes rustaudes, on trouve quand même le temps long : l’ambiance claustrophobe et répétitive devient quand même un peu chiante. Le morceau évolue lentement (on le ressent surtout passé 22′ !) et finit par s’éteindre avec les seules cordes dans un moment fort de musique contemporaine. Le genre de disque que l’on n’écoute qu’une fois ou presque ; qui se vit comme une expérience ou une épreuve.