Hey Vinnie, I got this new fighter from the Bronx. He's a natural !

Après un premier album très décevant avec ses Comètes, Ace Frehley revient à peine un an après avec un nouvel album, Second Sighting. Pas grand chose de nouveau à l'horizon, on reprend les mêmes et on recommence. Un seul petit changement se présente, exit Anton Fig à la batterie et bonjour Jamie Oldaker. Le petit nouveau est loin d'être un incompétent, il a même joué avec les plus grands, tels qu'Eric Clapton, Bob Seger, Peter Frampton, Stephen Stills ou même les Bee Gees.
Malheureusement Ace s'obstine à vouloir garder Tod Howarth en second chanteur du groupe. Si vous vous souvenez de ma précédente critique, j'expliquais à quel point je le trouve inutile étant donné qu'il y a aussi Frehley aux chants.

Après nous avoir envoyé dans l'espace cette fois-ci Ace nous envoie...et bien dans l'espace à nouveau. Oui bah en même temps son groupe s'appelle les Comets et il était tout de même le Spaceman chez KISS, donc c'est logique mais là je répète ce que j'avais dit sur l'album précédent. D'ailleurs je viens juste d'y penser mais le groupe du légendaire Bill Haley s'appelait déjà les Comets...je m'égare un peu.
Sur le précédent album on avait le droit au vide intersidéral, cette fois-ci c'est la Terre dans toute sa splendeur. Encore une fois, comme pour le précédent, c'est pas grandiose mais c'est pas mal non plus.

L'album s'ouvre sur Insane, une chanson absolument typique d'Ace Frehley. Cliché peut-être ? Peu importe ça fonctionne. Heureusement c'est Ace qui chante ici, heureusement oui. Comme à son habitude, le solo est parfait. Par contre la batterie de Jamie est vraiment en-deçà de ce que pouvait proposer Anton Fig, rien d'horrible non plus mais ça manquerait d'une réelle identité. Insane a même eu le droit à un clip totalement kitsch mais tout de même pas autant que ceux de KISS à la même période.
Time Ain't Running Out est finalement une plutôt bonne surprise, surtout que c'est Tod qui chante. Pour une fois il n'en fait pas trop et du coup ça passe. Le style global, les refrains et les synthés (tout à fait supportables) rappelle un peu des groupes typiques de l'époque, genre Dokken.
Attention v'là les synthés et les séquenceurs avec Dancin' With Danger. C'est à croire que Frehley écoutait beaucoup de ZZ Top parce que là on dirait quelque chose dans le genre de Can't Stop Rockin' ou Legs. Et ça passe une fois de plus, c'est suffisamment couillu et les solos sont superbes.
Oui bon par contre là non ! It's Over Now c'est un peu de la soupe en sachet, déjà de base c'est pas mon truc mais là c'est fade et ça n'a pas de goût. En même temps, une ballade signée Tod Howarth ne pouvait que se planter lamentablement. Mais le pire dans tout ça c'est qu'ils ont osés l'utiliser comme second single de l'album. Merde quoi !
Pour faire simple, le titre suivant Loser In A Fight est tout simplement oubliable. Et le fait qu'Ace et Tod se partagent les chants n'aident en rien. L'un en fait de tonnes pour rien et l'autre semble se faire chier.
Juvenile Delinquent s'ouvre sur une superbe intro signée Ace. Globalement la chanson n'est pas grandiose mais suffisamment typique du Spaceman, à la fois entêtante et entraînante, de ce fait elle ne tombe dans le catalogue des oubliables.
Fallen Angel arrive comme une couille dans la soupe ! Passablement oubliable, ça reste totalement oubliable tout comme la précédente chanson de Tod. Elle fait vraiment tache sur l'album !
Seperate est peut-être le meilleur titre de l'album. Encore une fois Frehley nous sort quelque de typiquement lui. Les paroles sont à peine chantées en dehors des refrains, sans oublier le solo carré qui sert de pièce centrale. Il ne faut pas non plus oublier le riff principal et la batterie, les deux apportent un son très marqué par son époque mais à la fois efficace et couillu.
Mais il fallait que Tod vienne tout gâcher avec son insipide New Kind Of Lover et sa surabondance de synthés. Dans un autre groupe ça passerait sans doute mais là non, non, non ! C'est niais comme pas possible et oubliable comme jamais.
C'est à croire qu'Ace aime clôturer ses albums par des pistes instrumentales, il le prouve avec The Acorn Is Spinning. Et comme pour ses précédents essais ça fonctionne parfaitement. Mais si c'est fois-ci il y a plus ou moins des paroles, du moins ça parle dessus. Entre l'histoire du boxer qui perd intentionnellement et les guitares torturées du Spaceman, on s'amuse bien !

Que dire de ce second essai d'Ace et de ses comètes ?
Et bien ce n'est pas vraiment une réussite, comme pour le premier album il y a de quoi être déçu. Mais j'ai tout de même envie de terminer sur une note positive car globalement l'album est bien plus supportable que le précédent. Par contre je n'arrive toujours pas à comprendre le choix d'Ace Frehley, Tod Howarth est absolument insupportable et ses chansons sont mauvaises (car oui, il écrit toutes les chansons qu'il chante). En toute honnêteté, je peux difficilement recommander les deux premiers albums des Frehley's Comet. Seul les véritables fans du Spaceman et de KISS seront intéressés. Sinon passez votre chemin...en tout cas même moi je passe !