Autant l’avouer, j’y allais un peu à reculons. Sur une méprise et le sentiment – hâtif – que ce groupe grenoblois voulait marcher sur les plates-bandes de Skip the Use : il faut dire que ce deuxième album voulu conceptuel intègre pleinement un illustrateur nommé Oxyd Cygo pour un univers très BD. Je voyais déjà une énergie débordante mais un peu vaine cachant mal des mélodies téléphonées. Et au final, See me colour est un bon disque de brit-pop, sans aucune esbroufe mêlant habilement impact d’aujourd’hui (une touche électro) avec quelques lubies anciennes – et largement bienvenues -, comme celle d’utiliser un piano tout droit sorti des années 70. Entre Paul Mc Cartney et Placebo, Monkypolis séduit par son évidence mélodique et termine son album par son meilleur titre : un Golden Glow àl’élégance impeccable.