Au risque de choquer les fans
Brillant disque de rock prog. Mais. Trois critiques.
Au risque de choquer les fans, la compo n'est pas la meilleure qui soit. Ça part un peu dans tous les sens, et en définitive, chaque morceau mériterait d'être une fois et demie ou deux fois plus long pour que les airs soient développés avec un peu plus de cohérence.
Au risque de choquer encore une fois les fans, la flûte et le hautbois, c'est bien, mais il ne faut pas en abuser. C'est malheureusement souvent inapproprié et assez kitsch. On s'en serait bien passé à beaucoup d'endroits où les bois interviennent sur des airs assez peu heureux.
Enfin, au risque de choquer les fans une dernière fois, l'interprétation est inégale. En définitive, le problème est le même que chez Yes : Steve Hackett joue mal les parties de guitare. Je pèse mes mots : les solos n'ont pas le quart de la puissance qu'ils pourraient avoir. Et il ne s'agit pas de changer grand-chose : simplement jouer en place quand on joue vite et modifier quelques notes pour mieux se caler de façon harmonique. C'est triste, ça se joue à si peu. À côté de ça, je mets une mention spéciale aux parties de batterie de Phil Collins, qui sont très bonnes.
Alors qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit : Selling England by the Pound reste un très grand disque. Fondateur, même, puisqu'il a très clairement inspiré de nombreux artistes. Dans cette œuvre figurent des éléments de proto-metal révolutionnaires, des riffs légendaires et des parties de percussions copiées mille fois (écoutez Octavarium de Dream Theater ou The Holy Drinker de Steven Wilson et vous comprendrez de quoi je parle). Malgré ses défauts, je l'écouterai toujours.
Verdict : 10/10, -1 pour la flûte, -1 pour les solos de guitare débraillés et approximatifs.
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