Après Cough et Gojira, Sinistro s’invite dans la liste des meilleurs disques de l’année, toutes catégories confondues. Qu’il s’agisse encore d’un album de métal (ici, du doom) est surtout le signe redondant que, comme bien souvent, c’est du côté de l’underground et non des productions calibrées qu’il se passe quelque chose. Dans le cas de Sinistro, le simple fait que Patricia Andrade assume de chanter en portugais est une bouffée d’air frais dans un monde que l’anglophonie a englouti depuis longtemps. Le contraste entre sa voix caressante et le déluge de décibels asséné par le groupe est saisissant, mais c’est aussi dans la construction de ses chansons que Sinistro séduit, oscillant entre riffs mathématiques et arpèges diaboliques.