chronique écrite en 2001...
A l'écoute de Shut up, on comprend mieux pourquoi le premier véritable album de Tommy Hools s'appelait " Popular frequencies ". Ce nouvel album bicéphale révèle un groupe totalement électro. Constitué à la fois des premiers titres du groupe enregistré sur le label Kung Fu Fighting et des remixes de ces anciens morceaux, Shut up est une oeuvre néanmoins cohérente, ce qui n'était guère le cas de " Popular frequencies " album bric à brac (allez on prend sa respiration) electro-pop-soul-hiphop! Eastwest a dû imaginer que Tommy Hools serait comme une auberge espagnole où tout le monde pourrait y trouver son compte. Un Phoenix pour auditeurs ouverts en quelques sorte. Les six anciens titres présentés dans Shut up sont donc des intrumentaux, plutôt trip hop. L'ensemble, à défaut d'être renversant, est séduisant. On retiendra ici l'arabisant " le levant ", morceau d'une efficacité exemplaire. " Manchester " et son groove chaotique pratique des programmations très Dj Shadow. Gare à ne pas faire tourner en boucle l'entêtant " Barcelone " ! Du côté des remixes, nous retrouvons des habitués comme Kid Loco (à combien de remixes en est-il celui-là ? ) ou l'incontournable Doctor L . pour une version jazzy de quot; Barcelone ". Les allemands de Terranova abandonne le down-tempo et font du " Levant " le remix bigbeat que Moby rêverait de faire. Plus étonnant, Di Maggio offre à " Barcelone " un lifting piano et cordes empreint d'émotions. Quant à Omr, ils apportent une voix tout orientale au " levant ". " Shut up " est donc une oeuvre qui jongle entre passé et présent et nous restitue un Tommy Hools crédible. Bref, on remet les pendules à l'heure…