Premier album pour Courtney Barnett. Et en faisant partie, comme l’excellent Fraser A. Gorman d’ailleurs, du label Milk! Records, on ne pouvait qu’être rassuré quant à la qualité artistique de la chanteuse de Melbourne. Dès les premières airs, les sonorités folks nous font davantage ressentir l’ambiance d’un pub londonien que les plages de sables blanc. Ainsi, loin de tous les stéréotypes des surfeurs, elle nous propose un album à son image. Résolument rock. Du bon rock. De Lou Reed à Talking Heads, les inspirations fleurissent dans nos esprits. Mais les chansons sont avant tout des dessins sortis de la jolie tête de l’australienne.
Oui, l’album a assurément l’un des plus longs titres que l’on n’est pas eu depuis longtemps. Mais quand on regarde la portée significative de ce titre, on comprend exactement ce que Courtney Barnett a voulu dire.
On change de style d’une chanson à l’autre. Mais la voix cassée et douce de Courtney, rappelant de temps à autre celle de Patti Smith, résonne dans chacune d’elles. On passe d’un rock des 60’s à un blues, comme Kim’s Caravan ou Depreston, initiation au voyage dans un van à travers le monde. Et c’est pour ça qu’on se sent finalement si bien en écoutant cet album. L’apogée est atteinte en écoutant Debbie Downer, une chanson simple qui aurait mérité de figurer dans la B.O du parfait Good Morning England.
En résumé, c’est l’album parfait pour vos envies de road-trips et il est la preuve qu’on peut encore faire du bon rock de nos jours.