Et si il s’agissait de la fin elle serait magnifique.
Attendu tel une épiphanie par tous les fans de The Cure, qui auront patienté 16 ans.
Voici donc en ce 1 novembre 2024 la dernière offrande de Robert Smith.
On peut toujours craindre le pire ( souvent à raison ) venant d’un tel mastodonte qui aura brillé de mille feux pendant toute la décennie 80’s , d’un come Back un peu foireux après tant de temps d’absence discographique.
Surtout que, avouons le, depuis le fabuleux Disintegration de 1989, les albums de The Cure n’avaient de cesse de baisser en qualité au fur et à mesure des sorties.
Heureusement que le groupe assurait depuis plus de 20 ans en live avec des prestations toujours très généreuses et un Smith devenu plus à l’aise avec son public, osant même sourire et interagir avec ce dernier.
Mais la qualité des disques demeurait quand même assez « médiocre » pour parler poliment.
Et voici qu’en 2024 à 65 ans, ce bon vieux Robert nous sort la son album le plus sombre et inspiré depuis 35 ans !
A l’exception peut être d’un ou deux morceaux un peu « faibles » et encore tout est relatif, le reste n’est que pur émerveillement à la beauté aussi noire que mon café du matin.
Des titres craftés à la perfection, lancinants, composés pour la plupart de longues introductions instrumentales.
Le seul petit bémol que l’on pourrait faire vis à vis de ce disque serait peut être le côté surproduit de la chose.
Mais à côté de ça…
De l’introduction « Alone » au final tentaculaire « Endsong » en passant par « and nothing is forever » ou encore « warsong » . On tient là un des meilleurs albums de The Cure toutes époques confondues. Donc in extenso un des meilleurs albums de 2024. Et des morceaux sûrement voués à devenir rapidement des classiques.
Alors évidemment nous ne sommes quand même pas au niveau de la sainte trilogie 17seconds/Faith/Pornography ou encore Disintegration. Mais ce Songs of the Lost world, traversé par le deuil tout du long, n’est pas loin du niveau de ses glorieux aînés.
Autant dire que cet album était aussi inespéré que renversant a l’arrivée.
Un retour en état de grâce.
De cette phrase d’introduction sur Alone « This is the end of every song that we sing » à celle de clôture sur Endsong « Left alone with nothing at the end of every song »
Tout laisse à penser que nous avons très certainement affaire au chant du cygne de the Cure.
Si tel était le cas. Nous aurions la l’une des plus belles lettre d’adieu.
« Promise you’ll be with me in the end / Say we’ll be together and that you won’t forget / However far away » demande-t-il t’il sur And nothing is forever.
Avec une si belle œuvre testamentaire, aussi profonde et sincère, promis, nous serons là à tes côtés jusqu’à la fin…