Ultraviolence
6.8
Ultraviolence

Album de Lana Del Rey (2014)

13 juin 2024 : 10 ans après il reste à ce jour son meilleur album.

Aujourd’hui nous célébrons les 10 ans ( déjà !????)
Du quatrième album de
Lana Del Rey - Ultraviolence
Sorti le 13 juin 2014.

Je me revois encore en 2011 : le phénomène Lana Del Rey qui débarque massivement sur les ondes et sur les réseaux avec son clip Vidéo Games .

Méfiance vis à vis de cette hype sur cette fille qui se la joue sur des codes faussement vintage . Pire encore , comme beaucoup de blaireaux dont je faisais parti à l’époque, je trouve rien de mieux que de la railler sur son physique et ses fameuses lèvres refaites . Et sur sa prestation au SNL bien ratée.

En gros je suis bien méprisant envers elle,ne voyant dans son arrivée dans l’industrie musicale qu’un vague opportunisme de producteur avec un énième produit préfabriqué et formaté. Un truc trop beau pour être honnête…

Je prend même pas la peine d’écouter l’album Born To Die en 2012 ( a tort car il est superbe ). Puis en 2014 sort Ultra Violence , c’est produit par Dan Auerbach des Black Keys donc j’écoute du coup . Je me dis pourquoi pas, donnons une chance au « produit »

Et là c’est la tartoche dans la gueule….
Déjà les singles me parlent bien. West Coast , Brooklin baby sont deux morceaux qui me plaisent fortement. Puis j’écoute l’album. Cruel World me scotche d’entrée , Shades of Cool m’achève alors qu’on en est qu’à la troisième plage.
Le reste est du même acabit, des morceaux craftés à la perfection pour l’interprétation et le timbre unique de Lana. Un écrin parfait et une homogénéité d’ensemble fortement addictive.

On plonge dans une sensualité troublante, un peu fucked up juste ce qu’il faut. Une mélancolie certes stylisée à l’extrême mais qui ne paraît jamais surfaite.
On se croirait devant une figure Lynchienne qui nous ferait sombrer dans un trip mystico érotique, surannée et rempli de spleen, langoureux et insolent.
On embarque dans cette californie fantasmée qui génère autant de rêveries qu’elle peut être destructrice aussi.
Car oui Lana est un livre ouvert, ce qu’elle écrit c’est elle, c’est sans fard. Elle gère tant bien que mal son succès fulgurant de Born to Die, après avoir sorti deux albums dans un quasi anonymat.
Et au lieu de répéter une formule à priori gagnante de cet album qui le précède , Ultraviolence propose une voie différente. Plus rock, plus brut, sûrement le mood du moment pour elle. Car elle ne cessera par la suite de proposer des albums différents dans la forme , mais le fond restant généralement le même.
Comme une sorte de récit d’auto fiction qui se suit comme une saga littéraire. Car oui il y’a aussi et surtout de la littérature dans sa démarche.
Enfin vous l’aurez compris, en ces prémices de l’été 2014 j’ai compris qui elle était et quelles étaient ses véritables intentions.

Alors vraiment je fais amende honorable sur toutes les saloperies que j’ai pu dire sur elle y’a plus de 10 ans. Lana est une très grande artiste ,qui se suffit à elle même, qui n’est pas un produit.
C’est juste une des chanteuses les plus marquantes et influentes du 21eme siècle et ça j’étais trop con pour m’en rendre compte en 2011.

Créée

le 13 juin 2024

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