L'ufologue stone
Un énorme cratère fumant est dominé par l’œil de la providence. Au loin, un horizon assombri, ou plutôt le néant ; est-ce une porte vers un ailleurs, une autre dimension, ou simplement une descente...
le 25 nov. 2020
1 j'aime
Voici le premier album de Blood Incantation, attendu par ceux qui ont découvert le groupe de Denver avec leur EP très prometteur Interdimensional Extinction – ou les démos qui étaient sorties avant. Certains membres du groupe sont aussi impliqués dans le projet doom death Spectral Voice, dont j'aurai l'occasion de reparler avec le split avec Phrenelith.
Starspawn est complètement dans la continuité de l'EP, c'est-à-dire dans un style de death metal avec des aspects à la fois old school, techniques et progressifs. Je sais que ça paraît étrange sur le papier, mais c'est vraiment comme ça qu'on peut le décrire. J'aime à dire que ça sonne un peu comme si Morbid Angel s'était mis à faire du death progressif.
Cinq titres seulement, mais plus de trente-cinq minutes de musique. D'ailleurs, ça commence fort avec le premier morceau qui en dure plus de treize. Sur ce titre, on est plutôt dans du death old school, je dirais. Le son n'a rien de synthétique, surtout en comparaison des sorties prog et tech qu'on peut entendre habituellement. Il est étonnamment assez digeste, car extrêmement bien construit et très varié. Il s'agit cependant du titre le moins progressif du disque. Surtout en comparaison de Starspawn, qui rentre totalement dans le style tel qu'il fut cultivé à l'époque par les Death, Cynic et Atheist.
L'album contient deux plages qui m'ont paru particulièrement intéressantes, plus personnelles : déjà, l'interlude acoustique Meticulous Soul Devourment, introduit par un passage ambient, absolument superbe ; d'autre part et surtout Hidden Species, à la fois très accrocheur, subtile et profond, développant cette ambiance spatiale qu'on s'attendait à retrouver chez eux. La basse fretless utilisée ici se fait un peu plus entendre, sans rentrer dans aucune forme de démonstration. Ce titre est vraiment tout en finesse.
Excellent premier album, qui fait dans la sobriété à tout point de vue, et c'est tout à leur honneur. Des musiciens de grand talent au service d'une musique très axée sur les ambiances et d'une grande profondeur. Voilà du death progressif comme j'aimerais en entendre plus souvent.
Retrouvez cette chronique sur le webzine auxportesdumetal.com
Créée
le 4 déc. 2016
Critique lue 187 fois
5 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Starspawn
Un énorme cratère fumant est dominé par l’œil de la providence. Au loin, un horizon assombri, ou plutôt le néant ; est-ce une porte vers un ailleurs, une autre dimension, ou simplement une descente...
le 25 nov. 2020
1 j'aime
Du même critique
Ayant négligé lâchement leur album de 2016, sans doute par paresse intellectuelle, j'étais pour autant resté sur une excellente impression d'Ulcerate avec le duo incontournable Destroyers Of...
Par
le 1 mai 2020
11 j'aime
3
Depuis la sortie de Blood Vaults, j'ai eu l'occasion de voir le groupe d'Alexander von Meilenwald en concert et The Ruins Of Beverast (TROB) s'avère particulièrement brillant dans l'exercice, les...
Par
le 22 oct. 2017
9 j'aime
5
Ces gros tarés de Howls Of Ebb ont encore pondu une aberration musicale cette année… pour notre plus grand plaisir. C’est un groupe que je suis ravi d’avoir découvert avec sa première sortie, déjà...
Par
le 24 juin 2016
9 j'aime
2