Station to Station par Vincent de Lavenne
Bowie tape fort : six titres, seulement, qui tapent une large variété de genres et d'ambiances (l'ambiance générale restant dingue, donc tout va bien), six titres qui sont surtout excellents, servis par des musiciens de premier ordre, comme très souvent dans la carrière de Bowie, avec ici Earl Slick et Carlos Alomar au sommet du monde, et le très vénérable Roy Bittan au piano (envers qui je tiens une légère rancune, juste parce que sur Word On A Wing ses parties de piano rappellent méchamment Springsteen).
Les 10 minutes de la chanson d'ouverture passent beaucoup trop vite à mon goût, premier tour de force, et mélangent quatre ou cinq phases également passionnantes, second tour de force, ce qui en fait à mon sens une très grande chanson de rock. C'est d'ailleurs la force de l'album, qui ne sacrifie pas la qualité des chansons à l'expérimentation, mais qui n'a pas peur de faire entrer une locomotive en gare pendant plus d'une minute.
Du coup je remets sans cesse ce disque, en attendant mon train, qui me ramène le Thin White Duke (en espérant qu'il ne me lance pas une fléchette dans l'oeil !)