« ...Sweet cousin cocaine, lay your cool cool hand on my head... »
Si je devais faire découvrir les Stones à un extraterrestre, je lui conseillerais « Sticky fingers ». Non seulement, il est un chef d'œuvre mais il représente au mieux ce que les stones ont toujours été : rock & blues. Après « Let it bleed », Brian Jones et Altamont sont désormais loin et les 70's démarrent.
« Brown sugar » en ouverture pour nous mettre en appétit. Cependant loin des classieux « Sympathy for the devil » ou « Gimme shelter », c'est véritablement avec « Sway » et « Can't you hear me knockin' » que j'accroche. Le dernier cité étant une véritable hallucination digne d'un Carlos Santana en grande forme. C'est rock, c'est jazzy, c'est blues, c'est complet, c'est énooorme. Mais on retombe vite les pieds sur terre avec le nonchalant « You gotta move ». De nouveau une reprise sans intérêt sur un album des Stones. Cela devient une mauvaise habitude. Mais heureusement, la pêche de « Bitch » et Jagger agonisant sur son lit d'hôpital dans le morbide « Sister morphine » font vite oublier cet égarement. «Sister morphine » interprété magistralement. On s'y croirait et oublier d'y créditer Marianne Faithfull serait un crime de ma part. Il y a également « Dead flowers ». Celui-ci sonne peut-être ringard et mélodie facile mais se laisse couler dans mes oreilles pour mon plus grand plaisir. Il y a chansons mielleuses et chansons mielleuses. Celles qui vous refourguent le diabète et celles qui comme « Dead flowers » passent sans le moindre problème.
Oh et comment ai-je pu oublier « Wild horses » ? Je manque de superlatifs pour la qualifier et j'ai l'impression de me répéter dans cette critique en disant beau, génial etc... « Wild horses », c'est la classe. Comment le dire autrement ? Le sommet de « Sticky fingers ».
En conclusion, « Let it bleed » a trouvé son successeur en « Sticky fingers » qui confirme l'énorme talent des Stones. Mick Taylor a brillamment remplacé Brian Jones et pourra se targuer d'avoir contribué à la période dorée du groupe.
La perle : « Wild horses »
La déception : « You gotta move »