strip me?
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strip me?

Album de Anna Tsuchiya (2006)

Formaté ne veut pas dire mauvais

Anna Tscuchiya est une métisse russo-japonaise; autrement dit, son visage représente ce qui se rapproche le plus de la perfection féminine.

Après ses débuts dans le mannequinat, certains requins se rendront compte que la belle Anna chante (et plutôt bien). Sa carrière d'idol est alors toute tracée. Sa plastique propulsera donc des albums taillés pour exploser le charts.


Et, comme nous sommes au Japon, la musique d'Anna servira de support à un Anime (Nana en l’occurrence). Promouvoir des artistes via le support animesque est une pratique courante, et donne souvent de bons résultats (Bocchi the Rock en est un exemple parmis d'autre).


De plus, comme nous sommes au Japon, les musiciens engagés par le label d'Anna sont des tueurs. Il faut croire que le climat nippon est propice à la maitrise parfaite de la guitare ou de la basse.


Ainsi, l'album n’atteint pas des sommets de complexité, la production sait se montrer rusée. Si le jolie minois d'Anna attire naturellement l'oeil, le slap de "Under my Mask", les infinies variations des guitares sur "Rose" ou la lourde basse de "No Way sauront accrocher l'oreille de l'audiophile qui daignerait écouter sans prendre en compte les jolies images associées au son. Bref, sur le plan technique, nous sommes bien au dessus des productions délivrées par des créatures que l'on pourrait appeler des Avril Lavigne qui misent avant tout sur le physique et l'attitude au détriment du raffinement musical. Car, à part Anna, quel jolie plante jouant dans un registre punk-sexy-rebelle est capable, a beau milieu d'un concert, de se lancer dans un intermède de guitare acoustique de haute volée (à écouter ici vers 32mns) . La liste est courte je le crains.


Et, m^me dans l'attitude, Anna bouffe ses concurrentes . La Russe joue à merveille son role de bad bitch à la sexualité dévorante et désirant s'amuser avant tout. Derrière les artifices commerciaux , il y a, je le crois une certaine honnêteté dans la démarche d'Anna. Car l'album délivre une dose de joie communicative. Même lorsque l'on vire dans le putassier (Slap the naughty body ou Ecstasy, aux titres évocateurs), Anna chante toujours avec une candeur juvénile. Bref, durant la majeure partie des 52 mns de Strip Me?, l'auditeur est entrainé dans un tourbillon de fun propice aux headbangs les plus jouissifs. Et que dire de la reprise de "True Colors" qui explose sans peine l'originale!


Malheureusement, la carrière de Tsuchiya ne sera pas au niveau de ce premier essai. La fraicheur qui faisait le charme de Strip Me? s'est envolé bien vite (et je ne parle pas du physique; Anna reste fort jolie jusqu'à aujourd’hui) s'est perdue, et l'adjonction d’hideux d’arrangements sortis tout droits des pire albums d'Eurobeat rendra le tout encore plus faisandé.


SallyC
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le 10 févr. 2024

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