Bis Repetistup
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le 5 mars 2017
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Il était une fois Stupeflip, collectif français multi-genres dont l'ambition principale est de diffuser le C.R.O.U. afin de faire régner une nouvelle ère : l'ère du stup! Dès lors, plusieurs tentatives se succèdent (Stupeflip, Stup Religion, The Hypnoflip Invasion) avant l'avènement final, Stup Virus.
Sandrine Cacheton, alias la voix de Google Traduction, incarne la nouvelle identité de ce délire fou, mélange inclassable de hip-hop, variétés, rock porté par des textes provocateurs, ironiques ou mesquins. La volonté de "terroriser" a laissé place à un enjeu bien plus important : montrer sa candeur, sa puissance, son génie. The Antidote entonne fièrement qu'il faut "écouter le stupeflip C.R.O.U" pour chasser la morosité quotidienne...
Rentrer dans l'univers ou en sortir à jamais, tel est le sentiment qui nous anime à la première écoute. Dans l'atmosphère sombre de Creepy Slugs, on entre dans les trips hypnotiques du groupe, où les "morts-vivants" côtoient les "morts nés"... Le C.R.O.U. s'impose alors comme une évidence et offre même des stages pour mieux "envisager son environnement", rien que ça! Par des sonorités hip-hop et électro, le collectif veut montrer que c'est La Seule Alternative pour faire face aux maux de notre société. On prolonge l'album avec une certaine solennité (The Solution), où le message est désormais en anglais pour se diffuser à l'internationale et imprégner la Terre entière de son ambition. Les émotions s'emparent de nous, simples auditeurs d'une bizarrerie nommé Virus! On arrive dans la galaxie du Chaos, dans une ambiance rock'n'roll certaine.
Enfin, c'est l'heure du Stup Virus, ça pulse, c'est prenant. Comme son nom l'indique, le titre rentre dans nos têtes, avec voracité et grosses secousses! Véritable propagande, le morceau est une vraie réussite sorti des abimes sombres du collectif. La suite est plus pop (Lonely Loverz**) et invite au lâcher-prise. Avec Understup, c'est l'explosion qui sonne comme une ode au stup, "terroristes bienveillants" capables de stopper la guerre, de sauver le monde. Dénonciateur et contestataire, le morceau se démarque dans cet album. La rage du groupe est de retour dans 1993, qui raconte l'histoire du Stup, ses méandres et ses rancœurs. Une vraie réussite. Alors que peut-on faire contre le Stupeflip C.R.O.U. s'interroge Crou Anthem avec une certaine légèreté dans un cocktail de sonorités. Rien ne peut y faire, Le trou noir a beau essayé, la musique de King Ju ressort comme unique et essentielle. Les 15 dernières minutes de l'album (Pleure pas Stupeflip) sonnent comme une sorte d'adieu temporaire. Avec la volonté de répondre aux rumeurs, aux fausses révélations. Sandrine Cacheton, après avoir guidé l'album, nous adresse une dernière fois la parole.
Comment ressortir indemne d'une telle écoute ? Le premier enjeu est d'accepter l'univers inimitable du groupe, qui provoque, insulte et dénonce une société et ses travers. Il faut en rire et se détacher du premier sens un peu brut et mégalo. L'album est d'une richesse infinie, alternant les genres, les voix, les sonorités et les messages. Stupeflip se raconte avec intégrité, honnêteté et vérité. Stup Virus s'impose donc comme un délire, qui mêle candeur, tristesse et humour....bref une évidence dans la musique parfois trop lisse d'aujourd'hui.
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Créée
le 3 mars 2017
Critique lue 1.8K fois
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