Mozart Fucker
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le 22 oct. 2014
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Depuis 2008 Rayan Sanches s'est construit un véritable personnage sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, ce mec on le voit partout. Que ce soit sur Facebook, Twitter, NRJ12 ou au fond des chiottes. La journée, il enfile une panoplie de bijoux, lunettes, et autres sapes mettant en valeur ses légendaires tatouages pour devenir Swagg Man : anti-héros des temps modernes ici pour narguer la veuve et l'orphelin.
Le plus grand plaisir de Swagg Man, c'est de faire le buzz. Pour ceci, il ne dispose d'aucun répit en postant pas moins de trois photos par jour, uniquement sur Facebook. Ne parlons même pas de ses comptes Instagram ou Twitter. D'origine tunisienne et brésilienne, le gadjo arrive à Paris à l'âge de 17 ans avec presque rien, et se retrouve désormais affublé d'une richesse agaçante, qu'il déclare gagnée grâce aux clics des internautes et ses sponsors. Du coup, il n'est pas rare qu'on le retrouve exhibant des pyramides de billets violets, des voitures, des villas et sa sale gueule.
Moi, je n'aime pas ce genre de fils de pute. Avec tout le respect que je dois à sa maman, pour avoir engendrer ce genre d'énergumène. Manquerait plus que ça se prolifère tiens. Je ne supporte pas cet éternel enfoiré, qui passe son temps à rien branler et à 'vendre' son image à des nouilles d'internautes. De plus, il ose se prendre pour un exemple, un modèle de réussite. Ça me bouffe. Or, comment faire toujours plus de buzz et être reconnu comme une personnalité à part entière ? Eh bah en se lançant dans l'industrie musicale, par exemple. En effet, faire de la 'zik était la meilleure solution pour certifier son compte Twitter.
Cet album c'est de la rigolade.
Prêt à tout pour authentifier son compte à l'oiseau bleu, Swagg Man assume et revendique le fait d'avoir produit des musiques de merde, qui fonctionnent, et ça le fait marrer. En même temps, comment ne pas s'esclaffer quand des gens avalent de leur plein gré cette chiasse alors que le mec a enregistré une partie de ses sons sur GarageBande sur son iPhone.
Dès le première piste, le son est dégueulasse avec ce semblant d'échos, comparable à la vidéo qu'a prit ton pote Benjamin à la dernière soirée au Margouillat pendant que tu tentais d'improviser la danse de l'homme saoul. Massacre auditif reperpétré tout au long de l'album jusqu'au paroxysme avec Baby I'm Swagg Man.
Cependant, il se rattrape sur les textes. Non je déconne. Avec son stylo en or, il nous coule des bronzes incroyables à base d'égotrip matérialiste. Durant ses 14 morceaux, il rabâche sans cesse le fait qu'il soit riche, et que nous, non. Et vas-y que je te parle de ma "Lambow", de "Rowlex", de divers "Howtels", de "Jus de Powme" et de "Gow". De toutes ces choses luxueuses sans intérêt notable. Puis on ne comprend rien de ce qu'il baragouine parfois. Tel un Booba discount, il essaye d'en mettre plein la vue, mais on en a juste ras le cul, et bobo aux oreilles.
Niveau musicale, c'est inqualifiable tellement que c'est naze. Il n'hésite pas à pomper d'ailleurs, des Black Eyed Peas pour le beat, jusqu'à Eurythmics et leur Sweet Dreams, sans parler des samples de refrains à succès d'artistes américains. Il pompe tellement et ça n'aide pas son gros égo' gonflant. Il essaye de se mettre dans la tendance beauf pour buzzer, et ça marche. Enfin, il a de l'électro' beauf, du collé/serré beauf avec un flow de beauf et des textes de beauf.
Même avec du second degré, c'est dur de tenir devant tant d’immondices. Mais pas d'inquiétude, Swagg Man sera bientôt back dans les bacs, pour un nouvel album plus concrétisé, dans les semaines qui suivent. Il n'y a donc plus qu'a espérey que ce soit abusey de qualitey.
Créée
le 24 mars 2015
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