Critique de Tales from the Punchbowl par Cassiar
J'aime beaucoup côté capoté, son style très rythmé, éclaté, original, bref c'est très rafraichissant.
Par
le 3 févr. 2013
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J'ai choisi ce critiquer cet album car c'est celui que je connais le mieux de Primus. C'est le quatrième de la longue discographie du trio californien mené par le leader chanteur-bassiste (ou l'inverse) Les Claypool. Ce dernier ne s'est d'ailleurs pas limité à ce groupe en terme musical. Il a aussi une carrière artistique large en tant qu'auteur, producteur, réalisateur et acteur. Pour accompagner cet énergumène loufoque, le batteur Tim Alexander enregistre son dernier album avant de quitter le groupe, pour revenir bien plus tard et Larry LaLonde est à l'oeuvre aux cordes des guitares, banjos et autres friandises sonores aériennes.
Dans cet album l'on trouve quelques grands morceaux de Primus, tel Wynona's Big Brown Beaver ou encore Southbound Pachyderm, dont les clips sont géniaux. L'attrait du groupe pour l'originalité, la création artistique n'est plus à prouver sur ce 4e opus. Mais il me faut insister sur le fait que Primus est un groupe (très) créatif, singulier qu'on peut classer (s'il le faut) dans les groupes de fusion/crossover des années 90.
Le style est assez funk metal, avec des côtés noise dans le son. La basse mise en avant par cet impétueux magicien de la 4 cordes électrique (entre autres) nous fait groover avec soin. L'appui rythmique du père Alexander est en tout point magistral pour compléter cette énergie. Quant à l'aspect mélodique, autant assuré par la basse que la guitare, il est aussi enveloppé d'atmosphères propres à Lalonde. En même temps, pour trouver de la place avec un tel bassiste, il faut aller chercher ailleurs que dans les codes habituels niveau composition. C'est chose faite avec brio.
Et c'est bien la force de cet album, comme depuis les débuts du groupe, que de nous proposer une musique qui semble simple, mais qui finalement est très élaborée. L'écriture est fine, lorgnant vers les songwritings du rock. Et le son est plutôt brut, lui. Ainsi a-t-on la sensation d'écouter un groupe un peu primaire, mais lorsqu'on se penche sur la composition et le jeu des instruments, l'on découvre le mirage : de sacrés musiciens !
Pour ma part j'ai un petit faible pour les parenthèses que nous propose le groupe, notamment sur ce Space Farm (5e piste) très animalier, ou encore sur De Anza Jig. Si la Connerie (avec un grand "C") se sent d'entrée de jeu sur les intonations du chanteur, l'ambiance alambiquée des riffs, ou encore les mises en place rappelant parfois le cirque ou bien la musique traditionnelle américaine, on peut justement sentir cet effet de la décontraction de l'intelligence, humble mais véridique. Autant se rappeler des groupes comme The Melvins ou The Jesus Lizard pour ce genre de dynamique induite. L'humour, l'autodérision et la satire sont au programme, c'est sûr. Quant à la provoc'...
De la pèche, de la rigolade, du son, du groove, de l'ombre aussi... L'univers de Primus n'en finit pas de s'élargir au fur et à mesure de cet album. Et la pochette d'album, un peu "mauvais goût" de ses couleurs tout en étant fun, et originale, illustre parfaitement la personnalité de Primus.
Sous ses airs de petit groupe de rock (inclassable) et finalement pas si connu, Primus fait office de groupe d'influence majeur des années 90 pour la musique rock qui a suivi, comme quelques de leurs compères californiens. Toutefois, la classe ne réside pas toujours dans le fait d'être en lumière, mais bel et bien de durer dans le temps, sans souffrir de rides dans l'estime que l'on porte au groupe, et encore moins de devenir kitsch : la fraîcheur reste intacte à l'écoute plus de 25 ans après.
Gruïck !!
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Créée
le 6 mars 2021
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4 j'aime
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Par
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