Après 5 albums, Muse commence à hésiter sur le chemin qui leur reste à parcourir ... The Resistance était trop différent pour rester dans des thématiques et une sonorité plus proche de Black Holes and Revelations ... Rester dans une ambiance rock avec une pointe d'électro tout en étant assez dynamique ? Moui, Muse ne sait guère, du coup, on se retrouve avec un album fourre-tout.
C'est pas que c'est mauvais, c'est juste le bordel, un bordel d'une qualité assez présente certes, mais sans âme, rien n'est unifié, on dirait une liste de single plutôt qu'un seul album réfléchit d'un seul coup ? En même temps, peut on s'en étonner ? Le premier single fut Survival, composé pour les Jeux Olympiques de Londres. Il est donc normal que l'ambiance soit proche de cela. Un côté british, populaire, faisant de gros clins d’œil à Queen. Clin d’œil qu'on retrouvera également dans le morceau minimaliste Madness, second single de l'album. D'ailleurs Madness est plutôt plaisant, doux et langoureux, il gagne en charisme au fur et à mesure des écoutes, à l'inverse de Survival je trouve.
Muse va également tester le disco/pop avec Panic Station, morceau plutôt sympas dont la ligne de basse fait rêver mais qui reste très (trop?!) simpliste pour le reste. Bref, on aime mais on aurait préféré voir ce morceau dans l'album d'un autre groupe, Muse étant tellement bon qu'il mériterait mieux vu leur passé. Bon, on a testé Queen, le minimalisme, le disco ... Il reste quoi ? Et si on faisait chanter Chris, le bassiste ! Bon, c'est pas mal, Chris chante plutôt bien, malheureusement face à Matthew, il fait pale figure, du coup c'est le genre d'idée qui aurait mieux valu foutre au placard ... Le pauvre Chris n'a que deux morceaux, du coup il va s'essayer dans le genre langoureux (Save Me) et aggresif (Liquid State), le dernier étant d'ailleurs un morceau pas trop mal qui lorgne vers les lignes de basses les plus violentes du groupe.
On a le droit à un quatuor de morceau à la suite, un peu perdu au milieu de nul part. Follow Me fait bon morceau d'amour, Explorer a dut être une piste oubliée du premier du groupe. Animals respire également la nostalgie d'un temps passé, tandis que Big Freeze essaye de réunir ce passif avec l'actuel son du groupe ... Très moyen finalement. Le temps de 4 morceaux, Muse regarde le passé avec regret et nous aussi.
Du coup, comment finir cet album ? Rempli comme un cadi de supermarché de plein de choses, parfois bonnes, parfois moins, mais surtout pas unis.
Pourquoi pas avec du Dubstep ? Ha oui ça serait pas bête ! C'est à la mode en ce moment. Et même, si on faisait un morceau en deux partie un peu comme Exogenesis sur The Resistance. Fausse bonne idée, Muse a bien du mal avec ce double-morceau pour finir l'album, qui nous montre qu'à force de tester on atteints ses propres limites. Du coup, les chansons sans être ratées, finisse quand même par devenir lassante, on regrette de voir Muse se mordre ainsi la queue et ne plus pouvoir avancer... Espérons qu'ils ont quand même trouvé des bonnes pistes pour avancer avec cohérence dans le reste de leurs aventures musicales.