Si The Age of Pleasure n'efface pas les incroyables trois premières suites de Metropolis, ainsi que la régulière excellence du reste, je ne peux m'empêcher de me demander si c'est tout ce que Monae a à nous offrir à présent : des beats chills, du son parfaitement calibré mais jamais inventif, et une auto-restriction franchement décevante. Les pistes doivent se suivre, et que ça saute ! Pas de temps mort, si les invités s'ennuient, c'est pas grave, la prochaine piste passe dans 30 secondes, juste le temps de se resservir du mojito.
Plaisant, ça l'est certainement. J'ai beaucoup aimé le single Lipstick Lover (très réminiscent de Feels, de Calvin Harris), mais pas du tout accroché à Float. L'album n'est pas mauvais en soi, mais l'audace et l'inventivité d'il y a maintenant 15 ans me manque.
Comme je le lisais sur Reddit, "en tant que projet secondaire, ça ne me poserait pas de problème, mais il s'est écoulé 5 ans depuis son dernier album".
Alors tant mieux pour Monae, qui s'affranchit des carcans de la société et qui prend du bon temps. Ça en fait au moins une qui s'amuse.