Il aura fallu attendre presque 15 ans pour que Dream Theater sorte des sentiers battus pour donner un album avec du détail et de quoi occuper ses fans un peu plus longtemps qu'une simple écoute.
Fini les albums de moins de 10 chansons qui comprenaient tous au moins une ballade, une métal et une epic pour finir le disque. Ici on parle d'un double album de 2h10. Alors certes, plus axé sur des ballades. Dream Theater a clairement mis un peu de côté la facette prog pour n'écrire que des guimauves. De toute évidence depuis que Petrucci est au commande on a pas mis longtemps à voir ce qu'il aimait écrire (Wither, Beneath the surface).
Séparé en deux actes je n'ai pas clairement compris la manière dont les chansons ont été choisies. Je pense qu'on aurait pu les mettre dans le désordre et ca aurait été pareil à mon avis. A titre de comparaison The Wall était construit de manière plus réflechie (des débuts du jeune Pink à sa progressive dépression puis destruction).
Peut être trop de pistes sur le premier CD ?
L'équipe assure pendant plus de deux heures. J'ai enfin retrouvé un James Labrie prudent qui a enfin compris qu'il fallait chanter dans sa tessiture et ne pas crier comme il a pu le faire dernièrement (l'envolée de fin sur Illumination Theory par exemple : un vrai désastre en live) . Clairement c'est lui qui m'a le plus satisfait sur cet opus. Sir Petrucci a été raisonnable et j'en suis bien content. Je commençais à en avoir marre des solos bourrés de wah aux milliards de notes. Beaucoup plus de passages à l'acoustique et ça fait plaisir. Myung fidèle à lui même mais par contre Mangini reste encore un batteur un peu invisible pour moi. Invisible dans sa contribution dans ce qu'on peut lire sur le net et Invisible dans son style sur le cd car le son "Images & Words" de la batterie m'empêche clairement d'être objectif sur son empreinte dans le son du groupe.
Il m'a fallu plusieurs écoutes pour m'impregner de "The Astonishing". Il y a du détail et beaucoup d'inédit et c'est ce qui m'a plu : le fait d'être surpris et de ne pas avoir droit au "réchauffé" comme on a eu sur l'album précédent. Clairement il y a eu un vrai travail même si j'ai du mal à croire que Petrucci avait le projet sous le coude depuis quelques années.
Je valide l'album et j'ai hâte de voir l'adaptation en live !