Je n'attends rien de ce groupe que je trouve régulièrement en dessous de la légende qu'ils sont censés représenter les portant leaders du prog depuis 20 ans. J'ai toujours trouvé que DT représentait une évolution du Hard-Rock mais certainement pas l'avenir du Progressif partant du fait qu'ils utilisent régulièrement toutes les ficelles déjà utilisées soit par d'autres dans les années 80, soit par eux-même.
Ceci étant dit, j'essaie toujours d'écouter leurs nouvelles tentatives sans jamais penser aux précédents opus (ce qui n'est jamais très difficile car ne les ayant pas trop écoutés non plus....).
Donc The Astonishing est présenté comme un opera rock avec un fond, un vrai... ok, mais il ne suffit pas d'écrire des histoires sur des musiques pour que cela puisse prendre le terme d'opera, ici cela reste quand même d'une histoire reprenant les poncifs des séries télévisées à succès du moment type Divergente mixée avec un petit côté GoT et Harry Potter dans laquelle la musique tiendrait place de magie.........Pourquoi pas remarque, c'est un groupe de musique et non des auteurs de scripts.
Bon, allez, passons, ce n'est pas si facile de faire un concept-album, c'est déjà bien d'essayer, alors revenons à la musique dite "magique" et rentrons au coeur du sujet et là, le bas blesse, car à part quelques petites saillies rock, nous sommes loin, voire très loin, du progressif. C'est plutôt dans de la ballade post-Bonjoviesque avec de la guimauve aux violons et cerises en formes de guitares acoustiques et de badigeonnage de refrain Stilllovingyounesque à souhait dans un écrin rose bonbon, c'est peut être joli à l'oeil mais comme tout Cupcake, c'est écoeurant et bourratif.
Et il y en a de la crème, du Chosen, du Act of Faythe, du When Your Time Has Come, du Begin Again, Losing Faythe, Hymn of a Thousand Voices (avec son violon tzigane fou et ses choeurs grandiloquents), je ne peux pas les citer toutes tellement s'en est fourré, il y a même une reprise de Champs Elysées (l'émission de Télé, inconnus des plus jeunes mais cultes pour les anciens comme moi) dans 2285 Entr’acte qui est en fait le thème central de la chanson de fin qui donne le nom à l'album The Astonishing...j'ai ri.
Alors évidemment, y'a du boulot et comme je l'ai écrit auparavant, tout le monde ne peut pas se lancer un tel défit d'"Opera-Rock". Il y a de bonnes chansons typiquement DT qui font le Job comme Dystopian Overture (certes instrumentale, mais justement), The Gift of Music, A Tempting Offer (avec, enfin, des vrais morceaux de rock à l'intérieur, croquants mais un poil mouillés par des violons, mais chouette tout de même), The Path That Divides et My Last Farewell (avec des vrais éclats de Progressif dedans, un peu sucrés par des lignes de chant sans buts mais sans reproches non plus),
En Bref, un "opera-rock" pour Broadway par des quinqua pas si fatigués mais toujours aussi imprégnés de sons 90s. C'est long et souvent mou, le concept et les paroles ne sont pas non plus si dingue que les fans voudraient le voir....
A écouter pour la performance mais sinon, à quoi bon ?