La première surprise quant à ce disque est inscrit sur sa pochette. The Bishops est bel et bien un groupe de 2007 et non de 1967 ! Tout dans ce nouveau groupe du Somerset respire les années 60, y compris son nom désuet (provenant simplement du nom de famille de ses deux leaders). Mais plus important, le son et le sens inné des mélodies viennent en droite ligne des Beatles, des Kinks et d’autres groupes de la British Invasion. Le trio a pour lui la qualité de ses vocaux, exécutés à deux voix par les deux frangins. Il se permet quelques libertés comme un Menace about town à l’entrain idéal pour partir à la Conquête de l’Ouest. Les petits Anglais d’ailleurs lorgnent assez souvent vers l'Amérique (le pré-Stoogien Breakaway ; les ambiances western de Carousel ; back and Forth et son petit côté Tequila).
Pour le reste, The Bishops déroule les singles avec une facilité que pourrait leur envier bon nombre des groupes. Y compris nos Hushpuppies nationaux. En revanche, à la différence des Français (auteur notamment du post-moderne Bassautobahn), The Bishops ne modernise pas beaucoup son affaire et reste bien lové dans ces années fondatrices pour le Rock’n Roll. Le groupe est donc sans surprises même s'il durcit un peu plus le jeu, sans noyer non plus – et heureusement d’ailleurs – sa fraîcheur de ton sous les larsens. Say hello à cause de sa répétitivité obsédante, de sa voix déformée, renverra au post-punk. Il n’empêche l’énergie punchie alliée à de solides compositions font que The Bishops remporte le match aux points.