Ce qui choque le plus dans cet album, c'est l'absence de voix.
Contrairement aux précédents albums, la musique se fait davantage entendre que le chant. Et c'est bien là le problème, car la force d'Evanescence a toujours résidé dans la voix d'Amy Lee. Par son chant lyrique, elle prenait la place des instruments, ces derniers relégués au second plan, n'avaient pour utilité que de sublimer et amplifier celui-ci. L'instrumentation de cet album n'est malheureusement pas meilleure que celle des précédents, pire même, chaque morceau se ressemble.
Le style passe partout est assez désolant. Nous sommes là sur un son largement plus rock que les précédents albums. Le métal semble quasi absent de chaque morceau, les basses se font peu entendre au profit de la batterie et d'une sonorité électronique industrielle assez désagréable. Nulle question de gothique comme dans "Fallen" ou "The Open Door" et les quelques dernières pistes symphoniques trouvent, quant-à-elles, refuge dans l'album "Evanescence".
Pour moi seuls "Wasted on You" et "Yeah Right" ont quelque chose à apporter. Sans surprise, ce sont les morceaux dans lesquels la voix d'Amy Lee se fait davantage entendre que la musique du groupe..
En faisant disparaître sa voix, l'album ressemble à n'importe quelle musique rock, écoutable mais sans plus. Ne vous attendez pas à des envolées lyriques, du violon ou des solos de piano, ici c'est l'encéphalogramme plat.
Seule consolation, l'album bonus live studio reprend d'anciennes musiques qu'on aura le plaisir de réécouter pour oublier l'instrumentation dégueu de "The Bitter Truth".