Et voilà, Shaka Ponk est arrivé au moment fatidique où un groupe commence finalement à tourner en rond, incapable de se renouveler. Ils avaient réussi avec leur premier album à se créer un style assez personnel qui les distinguait des merdes habituelles qu'on entend sur les grosses radios françaises, et l'avaient même affiné avec les deux albums suivants, ça faisait plaisir.
Mais c'est fini tout ça. Et puis, sortir deux albums en une année, c'est risqué. On aurait déjà dû se douter que ça annonçait rien de bon, et que ce serait forcément moins bien. Ayant épuisé leur propre style, ils ont voulu changer un peu de genre avec l'album White Pixel Ape, et résultat c'était moyen. Très moyen. Même s'ils avaient opté pour un style plus rock (bon OK, pop-rock, plutôt), quitte à laisser un peu de côtés les sonorités électro, l'album se montre assez décevant, pouvant s'écouter sans être gênant mais s'oubliant rapidement, puisqu'il ne comprenait aucun titre mémorable, contrairement aux anciens albums, et notamment à The Geeks and the Jerkin' Socks?, leur troisième et dernier vraiment bon album (personnellement, mon préféré).
Avec The Black Pixel Ape, le travail à la chaîne continue, et on se retrouve finalement à écouter sans vraiment s'y attarder des morceaux tous plus génériques et moins originaux les uns que les autres, creusant un peu plus dans la banalité qui s'était déjà installée chez eux en début d'année, à l'exception de Morir Cantando, dernier morceau de l'album qu'on avait déjà pu voir en live à Taratata et qui surprenait agréablement. Ce dernier album n'est clairement pas différent du précédent, ce qui le rend encore moins intéressant. Dommage d'avoir voulu en faire trop, un seul album cette année aurait amplement suffi.
Ayant beaucoup apprécié les débuts de Shaka Ponk, je continue d'espérer (peut-être en vain) que leur prochain album sera plus réussi, mais pour l'heure, les deux albums de cette année font tache dans leur discographie et s'oublieront rapidement (espérons).