16e album, et je crois qu'il est effectivement temps de dire adieu à la vierge de fer côté studio. Quand un groupe a toujours l'énergie pour faire des merveilles, même après trente ou quarante ans, en faisant de la qualité, pourquoi pas ? Mais quand on commence à livrer une chose qui tourne en rond, stop.
The Book of Souls n'est pas mauvais, il est même plutôt honorable, malgré sa longueur qui passe bien. Simplement, il ne contient aucune originalité, ou même aucune variation de style, rien qui ne peut pas vous rappeler qu'on est dans un album d'Iron Maiden, en moins bien que Seventh Son of a seventh son et Powerslave, forcément. Du coup, si ça s'écoute sans déplaisir et sans ennui (ce qui est un bon point vu la durée de l'album), ça ne laisse pas non plus de souvenir impérissable. Cela dit, c'est tout de même mieux que The Final frontier, que je n'avais pas aimé et qui m'avait laissé de marbre.
Bon déjà, comme pour le précédent album, le thème inca, qui était une très bonne idée et qui rend bien sur la pochette et les artworks n'est presque pas exploité musicalement. On a droit à de lointaines correspondances au début de If Eternity Should Fail et The Book of Souls, mais rien qui n'aide à se plonger dans l'ambiance. Forcément, c'est décevant, ça aurait pu promettre un beau voyage qui ne vient jamais, à l'instar de Final frontier qui promettait au début du premier morceau, pour finalement, ne rien donner. Tout compte fait, j'aurais presque préféré un concept-album autour de ce thème, ç'aurait été moins déjà-vu.
J'ai eu l'occasion de le réécouter, et il me plaît de plus en plus. Il y a eu du travail, incontestablement, les soli ont de la gueule, et les longues chansons ont un intérêt à être longue, The Red and the Black a besoin de cette longueur pour fonctionner. Franchement, ça faisait longtemps que les soli n'avaient pas été aussi mémorables, depuis seventh son of a seventh son je pense... Bon sauf pour Empire of the Clouds, décidément trop molle... Il ne s'y passe pas grand chose, pas de montée en puissance comme dans les deux autres morceaux du disque.
En fait, le groupe aurait juste dû virer des chansons, il n'y en a que 11, mais comme elles sont longues ça n'aurait pas fait de mal. Shadows of the Valley (trop semblable à Wasted Years), The Man of Sorrows et Empire of the Clouds virées, ça aurait fait un album de 8 pistes sacrément sympa. En l'état, on un album plutôt bon, mais, comme toujours depuis que les groupes on découvert le cd, trop long bon sang ! Pourquoi ne pas garder les meilleures pistes, pour aller à l'essentiel ?
Mais quand même, une bonne surprise, qui se rapproche plus de Brave New World et A Matter of Life and Death que de The Final Frontier (ouf).