Cet album commence à dater, et il est inscrit dans la longue discographie du groupe anglais. Il apparaît en douzième rejeton du groupe, originaire de Meriden.


Bien dans l'habitude du grindcore, death metal pour certains, cet album ne déroge à aucune règle du genre. En même temps, c'est bien l'un des papas du grindcore qui oeuvre : Napalm Death (ND) ; avec Mark "Barney" Greenway, Shane Embury, Mitch Harris et Danny Herrera, comme line up depuis longtemps éprouvé.


Alors pourquoi parler de cet album spécialement ?


Tout simplement parce qu'il est mon album préféré de ND. Même si je trouve Scum (leur premier, dont aucun membre n'est encore dans le groupe aujourd'hui) légendaire pour bien des raisons, celui-ci est un emblème du grindcore pour moi. Oui, car le grind, cela va vite, ça envoie du gros son, et ça va à l'essentiel. On retrouve tout cela dans cet album, avec une couleur death metal dans la complexité des titres et leur longueur.


De plus, c'est cette urgence ultime que maîtrisent les musiciens, se connaissant sacrément bien, que j'apprécie particulièrement. L'enregistrement la rend presque palpable. Donc cet album est quasi organique : comme si on était avec eux dans le studio en train d'écouter le groupe transcender sa fureur. On est loin de certains groupes du genre affichant clairement leur technicité hors pair, mais sans engagement émotionnel et personnel.


Les textes sont toujours aussi engagés, sur les thèmes que Napalm Death a l'habitude d'aborder. Les riffs sont agressifs à souhait, avec des superposition de guitares (puissance death metal oblige) donnant lieu à un ouragan de saturation. Les blast beats, "à l'ancienne" (soit aucun gravity blast") ont un caractère très incisif, suppléés (s'il le fallait) par une profondeur de basse medium très puissante. Le chant prend toute sa force, bien masterisé un peu devant, afin qu'on parvienne à comprendre les paroles.


Le titre éponyme à l'album est juste monstrueux de puissance, la fin enivrante et pulvérisante à la fois. Les grooves sont rapides, appuyés par une double pédale chirurgicale, bien entendue.


Oui, cet album a une âme : en feu. Oui, cet album a une couleur : le rouge. Oui cet album a un message : urgence ! Oui cette musique a un maître : Napalm "fucking" Death !


Même si aujourd'hui je n'écoute que rarement du metal extrême, cet album est parmi ceux qui resteront sur le haut de cette pile.

Budokick
10
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le 24 mars 2021

Critique lue 39 fois

Budokick

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