Chronique écrite le 12/09/2004:
Cela faisait quelques années que je ne m’intéressai plus à THE CURE, leur pitoyable production discographique de ces dernières années m’ayant fait fuir à longues enjambées.
Cependant quelques échos favorables relatifs à leur dernier album m’ont incité à les faire revenir sur ma platine.
Après tout les plus grandes stars des 70’s, Bowie, Lou Reed, Neil Young… ont connu un passage à vide dans les 80’s pour renaître dans les 90’s avec des albums fabuleux : Outside et Earthling pour Bowie, New-York et Songs for Drella pour Lou Reed, Mirrorball Pour Neil Young. L’espoir restait donc encore permis, après une traversée du désert dans les 90’s, y aura-t-il résurrection dans les années 2000 pour THE CURE ?
Mais Robert SMITH annonce dans la toute première phrase de l’album : « I can’t find myself », il s’emploie ensuite à en faire la laborieuse démonstration pendant près d’une heure.
Disparues les sombres ambiances minimalistes de Seventeen Seconds, oublié le psychédélisme torturé de Pornography, envolées les expérimentations de The Top, perdues à jamais les pop-songs de The Head on the Door.
Le groupe est en pilotage automatique et enchaîne les compositions toutes dénuées d’inspiration. Le single, The end of the world, pourrait être écris par INDOCHINE un jour de grande forme. Mais le pire est lorsque que Smith, conscient de ses limites, essaye le passage en force en poussant son chant jusqu’au cri. Nos pauvres oreilles subissent alors l’horrible torture de cette voix faite pour murmurer. Un seul moment de grâce, le dernier titre acoustique Going Nowhere, comme pour s’excuser de ce nouveau faux pas qui ne les mène nulle part.