Roger Waters s'est lancé dans l'entreprise d'un affront suprême, enregistrer sa propre version de The Dark Side of the Moon 50 ans après avoir pondu ce chef-d’œuvre avec ses anciens copains de Pink Floyd.
Ça ne pouvait qu'être mauvais, surtout quand on a eu en guise d'avant-goût cette version assez effroyable de Money qui ressemblait plus à une blague qu'autre chose. Cependant je dois bien avouer que c'est pas si horrible que ça même si c'est évidemment dispensable et vain à la fois comme idée.
Du côté des instruments c'est plus dépouillé et Waters parle plus qu'il ne chante, avec une voix très caverneuse qui peut vite taper sur le système. Time passe pas trop mal quand même dans cette version, même si ça n'a rien à voir avec l'originale en termes de qualité.
On va dire qu'au moins il a osé être audacieux quitte à faire de la daube, Breathe est par exemple méconnaissable et appauvrie mais l'envie de se concentrer sur le texte n'est pas une mauvaise chose en soi. Est-ce qu'il fallait à tout prix sortir cet album un peu étrange entre le Spoken Word et l'avant-garde pour autant ? Franchement non.