En panne sèche...
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Ca fait quelques mois que je me mets en boucle la discographie de Prodigy, sans trop d'ailleurs savoir comment ça m'est venu de privilégier cela en ce moment. Et d'un coup, un pote me dis qu'il y a un nouvel album.
Alors déjà, c'est là qu'on se dit que le hasard fait bien les choses. Les oreilles encore pleines de tous leurs précédents albums, je me mets donc ce nouveau dans le lecteur et l'emporte partout avec moi comme les anciens.
Et je dois dire ici que comme souvent, ma théorie sur ce qui fait un bon "groupe" dans la durée se tient. Bon vous aurez noté les guillemets à groupe, on sait tous que pour Prodigy y en a qu'un qui fait la musique, mais passons.
Donc ma théorie, c'est que quand tu apprécies un groupe, et qu'ils commencent à avoir quelques albums à leur actif, l'arrivée d'un nouvel opus suscite souvent la même réaction. Lors des premières écoutes, on est souvent déstabilisés.
Si on ne l'est pas, c'est que le groupe n'évolue pas réellement. Y a aucun mal à aimer ça, c'est juste un fait. Si on l'est, en revanche, et pour peu qu'on prenne la peine de réellement s'intéresser à la chose (se faire plus d'une écoute sérieuse quoi), alors peut se produire deux choses.
Soit on reste convaincu que quelque chose ne tourne pas rond, et on comprendra rapidement que le groupe a suivit une direction qui ne nous convient pas. Soit on se rend compte qu'on commence à "comprendre" l'album.
Je dis bien comprendre, et non forcément aimer, du moins pas forcément autant que les précédents. Mais on sent que l'évolution à laquelle on fait face a une certaine logique, un certain gain de maturité musicale. Et encore une fois, la maturité ça peut être positif comme négatif selon les cas.
Donc qu'en est-il ici ? Et bien après plusieurs écoutes, voilà ce qu'il en ressort :
On continue clairement dans la lancée de Invaders Must Die, qui avait marqué "l'actualisation" du son Prodigy. On a clairement atteint le potentiel maximum sur ce point, et on sent qu'il existe une réelle "patte" Prodigy.
En revanche, on ressent aussi comme une sorte d'égarement. J'ai vu pas mal de gens, dont moi lors des premières écoutes, parler de "manque d'originalité", mais en fait ce n'est pas réellement le cas selon moi.
Ce qui étonne, c'est qu'on a presque l'impression que la machine est trop bien huilée, et que du coup elle tourne un peu toute seule sans plus réellement de tête à son pilotage. Comme si Liam Howlett n'avait plus qu'à passer ses samples et synthés dans un mixeur pour en sortir ici un hit single, là un titre plus "album".
Et paradoxalement, c'est peut-être l'album de Prodigy qui a la structure la plus atypique. De par son nombre de morceaux certes, mais aussi et surtout de par la forte disparité de durée entre ceux-ci, pas forcément flagrante en soit, mais assez étonnante pour un Prodigy qui, excepté sur leur premier album, avait plutôt tendance à nous habituer à une certaine régularité à ce niveau.
Bien sur il y avait toujours l'un ou l'autre titre pour faire exception, mais généralement en étant bien plus long qu'une moyenne dite "single". Or ici, c'est plutôt quelques titres assez court (moins de 3 minutes pour l'un d'entre eux) qui viennent s'ajouter à cet album sans toujours former un lien des plus cohérent.
Néanmoins, le plaisir d'écoute est réel, et quelques passages révèlent quand même la présence d'une certaine magie à l’œuvre.
Créée
le 10 avr. 2015
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