The Devil Put Dinosaurs Here est, comme je l'ai dit, l'un des albums d'Alice in Chains les plus réussis, pour deux raisons principales : la première, c'est que Jerry Cantrell a réussi à faire table rase du passé et se lance à corps perdu dans ce qu'il fait (principal compositeur et parolier du groupe) et n'a plus peur de faire du Alice in Chains pour faire du Alice in Chains. Ils l'avaient fait, sur Black Gives Way to Blue, mais c'était toujours assez timide, notamment sur Acid Bubble. Ici, dès Pretty Done, on retrouve les mélodies angoissantes qui ont fait les beaux jours de Facelift, notamment. Des rythmiques angoissantes utilisées en complément d'un chant lugubre, voire macabre, qui revient inlassablement.
La deuxième raison, c'est que William DuVall a tout de suite réussi à trouver sa place en tant que chanteur principal et guitariste rythmique. Encore que la notion de chanteur principal est assez désuette quand on parle de AiC, puisque Cantrell chante quasiment sur tous les morceaux, et ce depuis 1989.