Si vous ne connaissez pas Bedhead, il n'est jamais trop tard pour bien faire : vous pouvez vous rattraper avec The New Year. D'autant plus que ce sextet comporte en son sein le batteur de Codeine. Vraie révélation donc, The New year trouve sa place tout naturellement aux côtés de des meilleurs groupes américains tendance low-fi, slowcore. La voix de Matt ressemble à celle de Lou Barlow. Comme Red House Painters, The New year aime rajouter ses pièces de guitares électriques _ dissonantes ici , à la Neil Young là_ sur une rythmique pratiquement invariable : une valse au piano (The end is not near) ou une harde de guitares folk (Sinking ship). Avec les frères Kadane, une intro de chanson devient, par sa qualité, un morceau entier ou presque (Chinese Handcuffs) ; un départ en fanfare sombre dans la contemplation à l'instar d'Idaho ou de Low (Age of Conceit) avant de repartir dans un rock tonitruant. The New year est un groupe qui avance en parfaite liberté. Steve Albini, à l'enregistrement, apporte parfois un son rêche et râpeux ; 18 seul titre long finit noise… rien n'y fait : The New Year n'arrivera pas à devenir un groupe gras ou prévisible. Même Plan B, morceau le plus banal de l'album, évoque plus Pixies que le simple groupe lambda.