MOTHER MONSTER ♥.
Certains nous prendront pour des fous. Mais à côté de Katy Perry qui n'a que le rythme, Lady Gaga a la voix, la magie qu'il faut pour ensorceller 17 millions de personnes pour ne citer que ses...
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le 29 déc. 2011
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Le proverbe "Il faut 10 ans pour réussir du jour au lendemain" semble particulièrement adéquat lorsque l'on parle du début de carrière de Lady Gaga. A la fin de la décennie 2000, le phénomène Gaga est né de la rencontre entre Stefani Germanotta (jeune talent pop-rock sous le nom de scène "Stefani" avant de changer d’image et de pseudonyme), des collaborateurs malins comme ses producteurs Rob Fusari et RedOne, les médias qui lui ouvrent leurs portes, et évidemment un public rapidement très nombreux. Voilà comment naît un phénomène qui aura apporté un nouveau souffle au monde de la Pop music, ayant influencé d’autres artistes.
Le ciment de cette rencontre ce sont évidemment les chansons et notamment celles contenues dans le premier album de la Lady, le bien-nommé The Fame (= La Célébrité) initialement publié durant l’été 2008. J’ai découvert cet album en 2009 lors de sa réédition avec The Fame monster alors, pour parler plus amplement de chaque chanson de l’album, les voici dans l’ordre de la "célèbre" réédition plutôt que celui de l’album initial qui comprenait moins de pistes.
Commençons donc par « Just dance », en duo avec Colby O’Donis – qui ça? – où s'ajoute pour les chœurs Akon, chanteur ayant repéré la jeune Stefani avant de contribuer à ses débuts dans l'industrie musicale. Premier single de Lady Gaga et déjà premier tube surtout dans les pays anglophones, bravo la miss. Le titre fait passer tout le message de la chanson, de son clip et même de l’album : l’objectif est de faire danser. La deuxième piste, le single « LoveGame », troque l’ambiance festive pour une plus urbaine (mais pas moins dansante) afin d’aborder le jeu de la séduction. Vient ensuite l’un de mes singles favoris de la Lady, j’ai nommé « Paparazzi » ! Ambiance malsaine pour un titre de haute qualité où la "Gaga sombre" relate une relation obsessionnelle avec un chasseur d’images, accompagné d'un clip tout aussi ambitieux à la hauteur d'un film court. Une mise en scène réussie pour attirer davantage l'attention des paparazzis sur elle à l'époque.
Impossible de parler de l’album The Fame sans aborder le second single, le culte « Poker Face », chanson qui s’est le plus vendue dans le monde en 2009 à près de 10 millions d’exemplaires ! Ici, la voix transformée possède un aspect robotisé particulièrement accrocheur. Qui n’a jamais fredonné « Po-po-po-poker face » ? Le clip est hot avec une Lady Gaga sexy… et puis une partie de strip-poker ! Fut ajoutée pour la suite la piste « I like it rough » avant « Eh, eh (Nothing else I can say) » qui apporte plus de légèreté grâce à son tempo plus lent, ses synthétiseurs rétro et un clip faisant planer un vent de dolce vita sur la belle chanteuse qui parle quand même de rupture… On redescend vite de son nuage avec la voix grave et robotisée de « Starstruck », collaboration rajoutée avec le rappeur Flo Rida et Space Cowboy où des notes de synthé 80’s côtoient du R’n’B.
Un style que je boudais un peu à l’époque, ce qui n’est pas le cas de « Beautiful, dirty, rich » à laquelle j’ai accroché immédiatement avec sa batterie et ses « Bang bang » rageurs ! Les paroles abordent ici le thème de la célébrité subversive qui plaît à Lady Gaga et qui est déclinée dans d’autres chansons comme la festive « The fame » que j’aime beaucoup ou la plus lourde « Money honey ». « Boys, boys, boys » prend la suite en mettant à l’honneur un côté séducteur et subversif. Et puis, comme pour couper ce flot de chansons dansantes aux paroles parfois disons superficielles, fut ajoutée « Paper gangsta » qui est plus sérieuse et plus R’n’B. Portée par son piano et ses paroles, on y découvre une chanteuse consciente du métier dans lequel elle s’engage.
Le piano reste en place pour la posée « Brown eyes » qui montre une première fois à l’auditoire que Lady Gaga aime aussi la musique plus jazz et les ballades. Elle possède d'ailleurs une consœur « Again again » qui a malheureusement été éjectée de la réédition. Puis fini la pause puisque la guitare électrique prend de l’assurance avec la batterie sur « Summerboy » avec sa bonne ambiance en mode "ados américains des 2000’s qui jouent de la musique dans une garage" ! Alors que l’album semble déjà bien rempli, ont été rajoutée pour la réédition deux nouvelles chansons en bonus qui sont « Disco heaven » et « Retro dance freak ». Ma préférence va à la première qui propose une réelle ambiance "boule à facettes" pleine de punch.
En conclusion, on trouve dans The Fame un univers travaillé et abouti qui est le fruit d’un long processus de maturation. L’album fait la part belle à la Pop, dance-pop et synth-pop avec des musiques dansantes aux touches parfois de 80’s ou 90’s. On y parle célébrité, fête, séduction et même sexe ce qui prête à Lady Gaga une image de fille indécente assez superficielle mais tout est assumé sans complexe autant dans ses chansons que ses interviews. Vendu à entre 12 et 16 millions d’exemplaires selon les sources, l'album est un très gros succès dans le monde en dépit de cette période de crise du disque. Des ventes boostées par ses interviews/prestations dans divers pays (notamment chez nous à Taratata), sa tournée mondiale réussie mais surtout par The Fame Monster en 2009 qui est un album autonome dans certains pays mais couplé à The Fame sous forme de réédition dans d’autres comme la France, d’où ces chiffres aussi conséquents.
Quoi qu’il en soit, Lady Gaga acquit déjà le statut de popstar montante avec laquelle il faudra désormais composer – statut qu'elle recherchait quitte à surjouer un peu, avec le recul il faut l'admettre. Plus personnellement, The Fame représente une partie de mon enfance car je l’ai vraiment beaucoup beaucoup écouté, heureusement mes parents l’aimaient bien aussi… Je me rappelle qu’à l’école quasi tout le monde connaissait ses chansons et c’était la première fois que j’accrochais véritablement à une artiste et pas seulement à une chanson. « Poker face » « Paparazzi » « Beautiful, dirty, rich » et « The fame » m’évoquent des souvenirs très forts. Une évidence donc pour moi de dédier à cet album mon tout premier commentaire critique sur SensCritique ! (initialement rédigé en 01/2023)
PS : Il est possible de trouver sur Internet nombre de bonnes chansons enregistrées par l'artiste à cette période mais non-retenues pour The Fame telles que « Freakshow » « Hypnotico » « Vanity » et bien d'autres. D'ailleurs ayez le bon goût de diffuser pour Noël l’excentrique « Christmas tree » et l’on ne vous demandera plus jamais de gérer la playlist familiale de Noël…
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Créée
le 7 sept. 2024
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