Ce fut une grossière erreur de sortir ce disque sous le nom de Pink Floyd. Ce groupe n'avait qu'une seule réelle tache, "Ummagumma", on aurait pu éviter cette deuxième trace. Parce que Waters fait tout, absolument tout, sur cet album. Il est le chanteur, le compositeur, le parolier, le graphiste (après toute une série de pochettes magnifiques, ça fait mal), le producteur, le big boss, le livreur de pizzas... Autant dire que ça s'entend. Ce n'est pas le son Floyd. Il y a même une chanson qui ne regroupe ni Gilmour ni Mason ("when the tigers broke free", qui aurait du rester dans la BO du film The Wall). C'est une sorte de "The Wall" du pauvre, avec les bruitages utilisés pour combler des vides et du rock mou du genou. D'ailleurs, la musique elle-même est effacée. C'est fou comme Waters peut être présent et se mettre en avant comme il veut... vraiment un sombre connard à ce moment-là. Je ne retiens que "the post war dreams", "the gunner's dream", "the fletcher memorial home" (certainement la meilleure) et "the final cut". C'est ça qui donne tout de même de l'intérêt à l'album. Mais aucun des titres n'égalera des chansons comme "Corporal Cleggs" ou "Sheep". Ils le savent bien, ils n'ont jamais repris une des chansons de l'album sur un live... A oublier.