Avec The Wall, Pink Floyd avait atteint le sommet. Je ne parle pas nécessairement de la qualité de l'album, mais du succès qui l'a entouré. Alors forcément, Roger Waters a légèrement cru qu'il était possible d'aller encore plus loin, et si possible en utilisant les autres zikos du groupe comme de simples musiciens de session...
Cela donne donc un bon album, vraiment, mais trop centré sur Waters. Je ne connais pas les albums qui précèdent Meddle hormis Atom Heart Mother, mais ce que j'ai remarqué avec les albums depuis Meddle, c'est que Pink Floyd fonctionnait extrêmement bien lorsque la part entre Waters et Gilmour était équilibrée sur chaque album. Après le départ de Roger Waters, le groupe saura rebondir avec Gilmour à la barre, mais avant, c'était la collaboration de ces deux génies qui poussait le groupe vers les cieux, tout bêtement.
Forcément, cela donne lieu dans cet album à des passages qui caricaturent l'album précédent au lieu de faire quelque chose de nouveau et fort, et quelques titres un peu pompeux. Mais globalement, ça reste bien produit et ça s'écoute bien, c'est juste peu digeste je trouve, là où The Wall, Animals ou Wish You Were Here étaient des voyages musicaux à part entière. Ajoutons à cela une pochette pas très belle et cela donne l'un des albums du groupe les moins appréciés.