Inégal, mais généralement bon

J'ai toujours eu du mal avec la pop. C'est le style qui m'a toujours semblé faire dans le vulgaire, le grossier, l'évident, le conventionnel, le "populaire", le moins recherché, l'uniformité.
Plusieurs morceaux et albums, en lesquels j'ai trouvé plus d'intérêt, de distinction ou d'originalité, m'ont fait changer d'avis sur cette généralité. Néanmoins, je continue à penser que ce sont des bouts perdus, sauvés de la pente omniprésente dans ce style à faire... de la merde. Aussi, la pop reste un style dont je trouve la musicalité peu parlante, mais c'est tout à fait subjectif.

Venons-en à cet album.
The Gods We Can Touch est selon moi un bon album dans son ensemble. Il y a une vraie particularité musical, un univers propre à l'artiste : des instruments ou progressions parfois un peu orientaux ou peu communes, la voix et son utilisation, les arrangements créant l'ambiance un peu "mystérieuse". Cela est bien utilisé.
Il y a donc de bons, voire de très bons morceaux dans cet album, des pépites qui viennent toucher le coeur : "The Forbidden Fruits of Eden", "Heathens", "Exhale Inhale", "Artemis", et d'autres. Ce sont les morceaux qui cherchent le moins le dynamique, et s'étendent, profitent de ce qu'ils peuvent créer.
Malgré quoi le reste est un peu décevant à mon goût. On aurait aimé des refrains un peu moins pompeux, des arrangements un peu moins "épiques", une plus grande présence de tons graves (vu la presqu'omniprésence de l'aigu, un peu fatigants...), des morceaux peut être plus long et qui ne finissent pas si abruptement après un refrain, comme si le boulot était fait, des ambiances plus souvent calmes...

Donc, autant il y a des morceaux qui pourraient à eux-mêmes justifier un 8/10, d'autres (la majorité) créent très peu d'engouement chez moi. On va dire que c'est un gros 6/10, puisqu'en vertu des qualités générales et de quelques pépites, c'est un bon album.