Nous sommes en 1971. Steve Harley , journaliste depuis 3 ans, décide d'embrasser une carrière musicale en créant son groupe Steve Harley and Cockney rebel. Harley, qui a précédemment joué dans le groupe folk Odin, traîne dans les clubs folk londoniens tandis que les musiciens en devenir (Marc Bolan, David Bowie...) s'apprêtent à percer dans le Glam rock.
Après avoir envoyé plusieurs demos à différents labels, Cockney rebel signe avec EMI pour 3 albums.
Le 1er album, Human menagerie sort en 1973. L'accueil de la critique est plutôt favorable.
Fort intelligemment, Steve Harley et le producteur Neil Harrison s'inspirent pour l'album du son du rock décadent qui fait fureur à l'époque Outre manche.
L'ambiance folk et dark cabaret qui se dégage de Human menagerie est originale. Certains morceaux sont intimistes avec des arrangements soignés (Hideaway, Chameleon..) tandis que d'autres titres recèlent beaucoup d'emphase et un coté symphonique (Le labyrinthique Sebastiane , Death trip...). What Ruthy said rappelle le Roxy music des débuts tandis que Loretta's tale séduit par son coté mélancolique et mélodique. Audacieux, le groupe adopte même un ton entertainment country avec Crazy raver. Mirror freak fut écrite par Marc Bolan.
L'album s'écoute très bien, les amateurs de rock précieux devraient y trouver leur compte. L'album bénéficie d'un son vraiment original avec l'apport du violon électrique, du piano et parfois de cuivres.
Les textes sont surréalistes, poétiques ou existentiels.
En 1974, le groupe sort The psychomodo, dans la même veine musicale. Ce deuxième album, aussi réussi que son prédécesseur, sera également un échec sur le plan commercial.
Cockney rebel n'est jamais parvenu à sortir de l'anonymat, supplanté dans ces années glam rock par les "grosses pointures" qu'étaient Marc Bolan, David Bowie, The Sweet ou Roxy music.
J'avais acheté le vinyle de The human menagerie au milieu des années 80. L'album bien écrit bénéficie d'arrangements soignés, il a plutôt bien résisté au temps et mérite un petit coup de projecteur pour sortir de sa confidentialité.
Le temps qui passe est le plus beau des révélateurs pour la musique
comme pour le reste....
The human menagerie audio
So now we're on a death trip, listen to the blood drip
Oozing from a curled lip, ever thought of dying slowly
Ever thought of dying totally unholy
And can you think of one good reason to remain? To remain? To remain? To remain?
(Death trip)
Simply Lorraine sings for a while in a three-octave harmonica style
It's easy to see her harmony stabbing at my songs from behind
Just trying to stick her cosmic philosopher's words into rhymes
Nobody tells it the same, to her everything's just like a game
But she'll make it seem some big machine's driving you clean outa your mind
Come on admit it, that's just the limit, we've travelled from mad to sublime
She's a lady from a background of pearls
Who's tormenting and bending my world
Oh my only vice is the fantastic prices I charge for being eaten alive
(My only vice)