Les Tapes N' Tapes viennent de Minneapolis mais pourraient venir de n'importe quelle autre ville américaine. Voilà bel et bien le genre de groupe qui nous plait immédiatement. Peut-être parce qu'il a beaucoup écouté Pixies et Pavement, que cela s'entend et que cela s'oublie. Tapes N Tapes survit à ses références trouvant au final sa propre voie. Il insuffle dans son indie rock un peu de country folk (Crazy eights) et même de jazz sur In Houston. Le groupe se confronte aussi à une sérénade un peu désuette (manitoba) avec un égal succès. Même le chanteur proche de Black Francis se joue de cette pesante référence en adoptant une présence de lizard Jim Morrison-nienne sur Just drums et *10 gallon ascot*s ou les accents fragiles d'un Tom Barman (encore In Houston, morceau aussi inventif qu'un titre de dEUS). On s'attendait à un énième bon groupe Pixien et on découvre un groupe imprévisible et étonnant, alliant spontanéité (parfois presque garage) et raffinement arty.