Un jour, je me suis demandé comment moi je ferais un best of d'Iron Maiden et je me suis dit: "Putain,il existe déjà,c'est The Number of the Beast!". En effet, cet album culte -que dis-je culte,légendaire- a été élu en 2012 "meilleur album anglais de ces 60 dernières années" par la chaîne de magasin de disques HMV. Et quand on imagine les autres prétendants (The Beatles, Rolling Stones, The Who, Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple, Pink Floyd, probablement d'autres albums de Maiden,etc.), on se rend compte de l'impact de ce chef d'oeuvre. En 1981, suite au départ de Paul Di Anno, Steve Harris insiste pour recruter Bruce Dickinson (alors chanteur de Samson). The Number of the Beast sortira l'année d'après, en 1982. Premier point: la jacket est cool et plus que culte. On allume notre transistor ou chaîne hifi (rayez la mention inutile) et on découvre "Invaders", une chanson très dynamique, loin d'être la meilleure de l'album, mais qui a le mérite de nous mettre en appétit pour la suite (et quelle suite). Puis La vierge de fer vient nous proposer "Children of the Damned" au riff très Sabbathien dont le titre ressemble étrangement à "Children of the Sea" sur l'album Heaven and Hell de -tiens, donc- Black Sabbath. Ce titre composé par Steve Harris (là encore quelle surprise ^^) serait également inspiré de Village of the Damned et Children of the Damned; deux films sortis dans les années 60. La chanson est incroyablement puissante et magnifique, on peut également y percevoir de la malice... The Number of the Beast est un album dans lequel beaucoup de références sont habilement présentes (Steve, petit coquinou, tu croyais que ça n'allait pas se voir?). La troisième chanson s'intitule "The Prisoner" largement influencée par la fameuse série Le prisonnier (en français) avec Patrick Mc Goohan qui détenait les droits et a autorisé Maiden à reprendre le générique (ou du moins une partie) en intro de ladite chanson. Une idée tant originale que brillante et qui fait de "The Prisoner", une chanson absolument géniale. Ensuite, vient "22 Acacia Avenue" (depuis je rêve de vivre à cette adresse ^^), écrite par Adrian Smith à 18 ans (précoce le môme) réarrangée par Steve Harris. Une chanson très énergique qui constitue une excellente suite (pour une fois que le 2 est meilleur que le premier ^^) de "Charlotte the Harlot" extraite de l'album Iron Maiden. Et là, enfin, le tube parmi les tube, l'hymne des hymnes, la 5ème symphonie de Maiden, j'ai nommé (tous avec moi) "The Number of the Beast". En trois mots, une grosse tuerie. Tout est absolument génial dans cette chanson (l'intro fait un peu penser à celle de "The Prisoner" et est extraite de l'Apocalypse de Jean). Ce bijou aurait été composé par l'ami Steve suite à un cauchemar après avoir visionné le film Damien:Omen II. Après la claque, on en reprend une en pleine poire avec "Run to the Hill". Une intro énergique aux tomes laissant imaginer des chevaux de guerre galopant (référence à Sacré Graal des Monthy Pythons?) au rythme des tambours de guerre et ça tombe bien puisque la chanson parle du massacre des Amérindiens par l'envahisseur d'Europe. Une chanson très rythmique qui évoque la fuite et la panique. Ensuite, viennent Gangland et Total Eclipse composées par le regretté Clive Burr. Ce sont des morceaux de très bonnes factures mais à l'instar d' "Invaders" ne font pas partie des meilleures chansons de l'album. Pour conclure en beauté, "Hallowed be thy name" devenu un classique du groupe (le morceau le plus joué sur scène, s'il vous plaît). Une chanson qui résume bien l'album, puissante, inquiétante, dépeint une ambiance sombre avec ses cloches à la "Hells Bells" d' AC/DC en intro qui m'évoque la nuit et tout ce que cela implique. En résumé, The Number of The Beast est un classique du metal voire même de la musique moderne, il est incontournable. Même ses chansons moins bonnes sont cultes rien que parce qu'elles sont dessus (bien qu'elles soient appréciables). D'ailleurs, l'ordre est très important et plutôt car il n'y a pas de passage à vide: l'album est fluide et entraîne l'auditeur au travers une succession plutôt logique d'ambiance. Beaucoup diront que Steve Harris est le Mozart du métal à ceux-là je répondrai que c'est plutôt Mozart qui est le Steve Harris de la musique classique...
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